Deux trails au service du WEC 2   Rédigé par JACOTTIN  RODOLPHE   le 21 Mai 2014

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Pour mémoire

 Alors un WEC c’est quoi, un barbarisme de coureur certes alors pour vous éviter ma logorrhée du coté entrainement juste quelques petites phrases .Un Week end Extrêmement Chargé c’est dans l’entrainement une montée en charge qui permet au coureur (et au corps) de s’aguerrir et préparer au mieux un objectif en général une longue course.
 
Eh bien me voilà de nouveau face à une montée en charge dans mon entrainement ,celle là sera plus lourde et certainement (si cela passe ) l’une des clefs de mon ultra de juin .Le 1er WEC s’est relativement bien passé et surtout je l’ai bien assimilé physiologiquement parlant .
 
Mon choix finalement se portera sur deux trails locaux aux dénivelés et distances médians avec 88 kms et 2400+ soit le Trail du Donjon à La Roche Guyon 52 kms et 1600+ le samedi et le Trail de L’Orangerie à Bonelles 36 kms et 800+
 
Trail du Donjon
 

J’avoue une crainte certaine car ce cumul en entrainement est nouveau et il me faudra etre sur le frein tout au long de ces deux jours pour ne pas basculer coté fatigue et surentrainement mais vu le profil et la chaleur ca va pas etre coton coton mais aimant peter dans la soie, je me lance.

 

Je croise Franck au départ mais vu ma couse je pense voir son short

2’ et encore

 

Eh hop c’est partit pour l’aventure ,je cours à ma  main mais dés le départ ,ca grimpe  de suite car le parcours se joue des dénivelles Seine/falaise ,il va falloir etre méga prudent .A ma grande surprise dés que je  prends les bâtons et marche en cote ,je passe beaucoup de coureurs qui mettront ensuite beaucoup de temps à revenir sur moi (voir pas ) .La jeune organisation  a mis des bornes tous les 2 kms ce qui est très rare en trail et souvent inutiles mais là j’avoue que pour régler mon allure c’est tip top .

 

 

Je chemine tranquillement en veillant à m’hydrater (1 sachet de boisson glucosée pour une gourde de 600ml)  tous les 15’et manger toutes les heures (barre d’amande) .Le parcours par endroit est cassant, d’autres fois super chiant avec des lignes droites dans les champs sous le cagnard !!!

 
 

Mais j’essaye de gérer au mieux sachant que seul deux ravito seront proposés, à ma grande surprise je boirai sur ceux-ci  presque 1 litre de coca et à chaque fois je ne mangerai que du gruyère et cela va passer !!!! J’arrête aussi totalement la boisson glucosée car envie de la vomir.

 

Toujours sur le frein, le paysage défile et les kilomètres filent .Les jambes commencent à souffrir un peu vers le 36 em  mais un peu de conditionnement positif et tout repars après tout c’est moi qui ai décidé d’etre là d’ailleurs après 2h30 heures de course Muriel m’appelle et me demande si j’ai fini ….Et là je relativise vraiment tout cela en en mon for intérieur, je mesure ma chance.

 

La fin de ballade se profile vers Vetheuil ou il reste une dizaine de kilomètres mais en sentier balcon, je connais bien cette portion pour l’avoir couru et marcher de nombreuses fois avec l’ASB, ce sera donc très facile à visualiser et surtout très jouissif, les jambes commencent à me dire.

 

« Attends demain, tu vas comprendre »

 

Le physique lui ne dit mot mais consent (les jambes) …suis-je claire ?
 
 

On ne va pas tarder à arriver car le château se profile, histoire de nous faire plaisir, nous cheminerons en son for et (fort) intérieur.

 

 

 

  Allez zou, une petite descente et un tour bouclé en 5h57.

 

Bilan

 

Je suis entamé sans l’etre, j’ai un peu puisé tout en étant vigilant .Je pense avoir créé une réelle fatigue physiologique et musculaire que le corps ne pourra pas compenser donc suis dans mon schéma de montée en charge. Coté alimentation et boisson sur 6 heures c’est dans la norme (rejet du glucose, attirance vers les bulles et le salé) coté chaleur, ca passe aussi.

 

Trail de l’Orangerie

 

Ouille ouille ouille…quand le réveil sonne, je me dis que cela va donner car je suis courbaturé de partout et fatigué mais bon c’est le jeu.

 

Les chiens sont vexés car deux fois suite, je pars en short de bon matin mais sans eux…..

 

Allez direction galère land….

 

 

 

En revanche cette course va réunir pratiquement tout le club et cela c’est vraiment super, on se croisera presque tous entre le départ et l’arrivée.

 

De mon coté je me dis qu’il va falloir etre très très prudent car il faut faire en sorte d’etre vraiment sur un profil WEC et pas sur un profil compétition.

 

Le départ est lancé sur des bases supers rapides, je bride le moteur mais pas besoin, l’auto frein est mis .J’ai vraiment des sensations moyennes .C’est je pense dans l’ordre  des choses, le 10 km est passé en 50’ sans pépin mais bien trop vite à mon gout .résultat des courses je prends un sacré caramel et d’un seul coup d’un seul ,plus rien dans les jambes mais alors plus rien ,le parcours devenant  une longue galère .J’attends le ravito mais suis vraiment calmé ,je dois courir à 9 km/h  ,j’avale le coca de rigueur (encore presqu’un litre ) et prends les kilomètres qui viennent comme un robot avec quelques sursauts de forme mais bien courts en général 2’3 ‘ mais pas plus .

 

Je pense etre  vraiment dans la zone de latence des ultratrails ou le corps te fait comprendre qu’il va falloir que tu luttes avec lui et que tu n’es plus son pote ,le moment ou le mental doit suppléer le physique ,c’est ce que je recherchais sur ce WEC et bien je l’ai trouvé ,c’est pas forcément agréable mais c’est instructif sur la conduite à suivre et surtout sur les réponses que tu vas apporter à cette défaillance .

Je continue donc à trotter mais sans envie en me projetant sur mon ultra de juin pour positiver au max  et les kilomètres se feront à la  « one again », quant je rattrape quelques marcheurs, je me dis que la fin est proche et voilà c’est bouclé en 3h42’.

 

L’arrivée est bien sympa car elle coïncide avec le podium de la « marche Nordique » ou Laurence et Corinne montent sur la marche 1 et 2 !!!!

 

 Et une bière fraiche des plus sympas…

 

 

  

Ca c’est fait….

  

Bilan WEC

 

Une montée en charge comme celle nécessite vraiment de la prudence  de la préparation et surtout de faire très attention à ses sensations car on peut payer cash très vite .A ce niveau là, je pense que j’aurai du plutôt courir en 6h30 à la Roche Guyon pour finir Bonelles sur un corps de 3h10/3h15.Car en comparant les moyennes je suis presque pareil sur les deux profils !!!!Ce qui révèle bien la problématique de l’allure de départ.

 

Surtout ce type de travail dot avoir une corrélation directe avec l’ultra préparé si tu penses marcher 70 à 80 % de ton ultra alors tu dois conditionner ton wec dans cet axe  sinon cela ne sers à rien et surtout cela va t’aiguiller sur un mauvais schéma cela aura été aussi l’occasion de mieux comprendre mon hydratation et l’OBLIGATION de boire énergétiquement des choses et surtout de s’alimenter correctement dés le départ et ne pas attendre d’avoir soif et faim. Maintenant place à la récupération et à la suite de l’entrainement pour que ces presque 90 kms et 2500+ sur deux jours soit surcompensés en attendant le WEC 3 que je ferai sur le Week end de Pentecôte.