Paris Mantes 2013 en version Saintélyon 2010   Rédigé par JACOTTIN  RODOLPHE   le 13 Mars 2013

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Paris Mantes c’est toujours un exercice délicat car jamais vraiment préparé et surtout on est toujours hésitant entre la marche ou la course .La marche arrivant souvent quand tes jambes ne veulent plus courir, elle devient alors une excuse bien pratique et cache encore plus souvent ton envie d’arriver très vite et de rentrer chez toi car fin janvier, il fait rarement chaud. 

Alors froid, vent et cheminement de nuit = gros blues de la vie si tu rajoutes pour 2013 verglas sur pratiquement 10 kms + boue glacée sur 8 kms alors tu te transformes en Bill Deraime et tes 54 kms deviennent que complaintes lascives pour tes pieds, pour ton corps, pour ton cheminement gastrique, pour tout ce qui te fait toi, petit coureur dans la nuit de janvier.
 
Cette année j’ai décidé faire cette épreuve en « marche nordique » car pas du tout prés coté course et surtout impossible pour moi de trotter plus de 20 ‘ consécutive .Dans l’aventure du cheminement de nuit ,je pars avec Patrick l’agnostique Dionysiaque qui veut faire de sa CCC une élégie « trailesque » ,avec Richard  notre Yoda (du trail ) naissant qui lit aussi bien les palimpsestes GPX que les bouts de cartes IGN .Avec mes deux compagnons nous croiserons Nadine Weiss coureuse de très grand fond ,Pascale qui est à son centième Paris Mantes et quelques autres connaissances .
 
Se joindront aussi à cette sortie mais à partir de Beynes un groupe d’ASBien en grand devenir dans le désordre : Carole, Francette, Antoine, Gustave, Julien, Martine, Isabel.
On dinera tous ensemble à la caverne Mahieutine, pates au pesto ou Arabiatta, Fromage Auvergnat, désert Adélien et vin qui va bien, qui a dit que l’ASBien était proche de l’Ethiopien galopant ?

Repus, nous partons à trois vers Mantes pour rejoindre Versailles en train, bah oui paris Mantes part de Versailles c’est ainsi et c’est nouveau.

Apres un détour par là : car ca caille, nous rejoignons le départ vers 23h45 pile devant le château .Beaucoup de monde et surtout un départ qui va se faire sur un espace long de 5 mètres !!!! 5 mètres pour faire passer plus de 2000 gus !!!! Je vous explique pas le bazar ensuite on chemine sur les trottoirs et nouveau un entonnoir de 3 mètres ce coup si 500 mètres après le départ .Coté organisation cela fleure bon l’improvisation totale mais Versaillais de naissance donc de sang bleu, je profite de mes connaissances pour esquiver le bordel et me retrouver presque en tête de peloton un bon kilomètre plus loin, j’ai déjà perdu mes compagnons !!!!  

 Chemin faisant, j’enquille du bitume et des kilomètres et croise Richard et Patrick de façon intermittente eux courant moi marchant .Tout cela va bien jusqu’’ à l’entrée de la Foret de Marly car l’on rencontre les premieres plaques de verglas et là c’est le revival 2010  Sainte Lyon ,je vois devant des gamelles à gogo et le bal luminescent des pompiers qui cherchent les éclopés .J’ai à nouveau vraiment peur et pendant plus d’une heure c’est une galère totale .On finit par sortir de là et c’est presque 6 kms de ligne droite en plein vent et bizarrement le plaisir revient ,je marche à 8 km/h et ca fuse mais je vois quelques extra terrestre en marche athlétique qui eux cheminent au moins à 10km/h c’est véritablement impressionnant !!!!!

 Arrive le ravito « soupe » je croise quelques ASbiens qui se sont divisés en cellule comme le principe idoine à celle-ci.
D’ailleurs persuadés d’être devant car  ils ont le vétéran/chef « mitosien » parmi eux ….
- tu parles mon neveu ,10’ après je croise la division cellulaire devant qui est persuadé d’être à la traine !!!!
Pourtant à la maison, j’avais prévenu Adèle, pas de space cake pour les invités contente toi cette fois si du beurre laitier et garde ton beurre de Marrakech pour une autre fois.
Petit bonjour en passant puis Maule se profile avec ses 30 kms ,là j’avoue une petite faiblesse .Je plonge donc dans le sac et de petits sandwichs me revigorent ,le chemin  change et on va allez enquiller du champs et là nouvelle aventure ,car le champ en dégel l’hiver après l’épisode neigeux c’est glissant, glaiseux ,glissant ,boueux ,glissant ,gerbeux.
 
Je marche comme je peux et là je me retrouve avec beaucoup de marcheurs hagards ,paumés qui n’ont jamais vraiment connu ce genre de galères .Ca éructe de tous les cotés ca se plaint ca pleure sa mère .Je décide alors de sortir le MP3 et m’enfile du Manset jusqu’ à plus soif et le Gérard Manset à 4 heures du matin dans la plaine de Maule c’est un peu comme si tu mettais les doigts dans une prise électrique qui au lieu d’abonder du 220 volts t’offre gentiment du 4.5 volts ,heureusement que les chansons sont belles . Nous sortons des champs vers Jumeauville et là je réalise que j’étais à 10 ‘ de la maison !!!!! Je décide d’un coup d’un seul de courir et là pas de miracle, le point au mollet apparait comme la pluie et le vent .Tel l’âne bâté je continue à trotter jusqu’ à Mantes malgré la douleur qui irradie maintenant tout le jumeau mais ca fait bientôt 8 heures que je suis partit, j’ai froid et suis fatigué donc neurones gelés.
Mantes arrive, j’ai trop mal à la jambe et le dernier km se fera à pied.
 
Je vois la salle d’arrivée au bout de la rue, j’y entre récupère ma médaille, un verre de coca et croise Richard qui m’attendais .Patrick lui a pris le chemin de Thoiry.
 
Je rentre me couche, me lève, me couche me relève me recouche.
 
Bon Paris Mantes 2013  c’est fait …..