29e édition du Marathon de Florence (Ita) en Novembre 2012   Rédigé par PRIN  LAURENT   le 19 Déc 2012

Liste des articles

                

www.firenzemarathon.it/

http://connect.garmin.com/activity/251561193#.UMr7j9Pvl0A.email

Firenze… (Vue depuis Piazzale Michelangelo)

 

 

Mots usuels Italien/Français:

Buongiorno : Bonjour       Ciao : Salut    Buonasera : Bonsoir    Au revoir : Arrivederci     A presto : A bientôt     Per favore : S’il vous plait      Grazie : Merci  Permesso : Pardon     Come esta? : Comment allez vous?    Molto bene : Très bien    Cosi, cosi : Comme ci, comme ça  
No capisco : Je ne comprends pas   Prego : Avec plaisir       No parlo Italiano : Je ne parle pas Italien       Parla Francese? : Parlez vous Français?        Palazzo : Palais  Piazza/Piazzale : Place/Grande-place     Viale : Avenue      Via : Rue     Quanto? : Combien?   Prezzo : Prix    Gratuito : Gratuit    

Ora : Maintenant ...       

 

Invitation au voyage…  

Victoire en 2h09’58’’ pour l’Éthiopien Endeshaw SHUMI (seulement 120e au classement mondial sur marathon !!!)

-"Forza, Forza, ..."

J'entends encore ces nombreux mots d'encouragements du public, et ce brouhaha résonne encore dans ma tête.

Il y a aussi cet air de musique qui se termine, juste avant l'arrivée. Dommage, je l'aimais bien!

Les musiciens, installés sous les arcades de la Bibliothèque Nationale, sont ovationnés par le public.

D'ailleurs, il y a plus de gens à les applaudir que pour nous autres, les "forçats" du bitume, qui avançons au ralenti...  

Le « Philharmonic Band » vient de joué un morceau du film Rocky 1, ou le générique des "Grosses têtes". (émission radio sur RTL, si cela peut vous aider).

Cette musique me donne la chair de poule et m'apporte comme un second souffle car l'arrivée est imminente maintenant.

J'ai aussi en mémoire les nombreux sourires et les "va s'y Lolo" de Véronique et Pascale présentent à multiple endroits tout le long du parcours.  

Mais au final, ce marathon restera un de mes plus long en durée:  4h13'46'' soit presque 10 km/h (record battu sur ce 14e...).

Oui, quand il n'y a plus de "Forza", il n'y a plus rien à espérer.  

 

Pourtant, au devant de la course, ce fut une belle bataille ô combien plus rapide. 

L'Ethiopien Endeshaw SHUMI remporte l'épreuve en franchissant la ligne d'arrivée sur la belle "Piazza Santa Croce" en 2h09'58'' devant presque 10 000 participants pour cette 29e édition.

La 6e place est Italienne par Massimo LEONARDI en 2h19'55. (Son meilleur chrono en 2006 au marathon de Vérone (Verona): 2h14'46)

Il primo piccolo Francesi (le premier petit Français) boucle les 42,195 km (26,2 miles) en 2h29'56'' à la 16e place. Il s'appelle Marc LOZANO, licencié au Franconville Athlétisme Val D'Oise (95).

En 2001, il fut champion de France espoir sur 10 000 m en 31'11. (Pas mal!)  

Ah! Un peu de courtoisie, j'allais oublier la premiére féminine. Shiru DERIBA (Ethiopie) gagne la course dans le sillage du petit frenchy en 2h30'06'' et 18e au classement général... (Sa meilleur performance en 2009 à Dubaï (UAE) en 2h28’26’’)

Mise en bouche

La tour penchée, le Duomo et au fond le Battistero

Tout Avait pourtant bien commencé ce jeudi 22 novembre 2012. Notre avion de la compagnie low cost "easyJet" doit décoller à 11h55 d'Orly Sud pour 1h40 de vol (env. 1100 km) et atterrir à Pise (Italie). 

(Prix par personne A/R: 75 Euros...  bel prezzo). 

Avec Pascale, nous récupérons Véronique et Joel à leur domicile vers 8h00 du matin, puis direction Orly pour 1h45 de voiture (à env. 40 km): Chercher l'erreur, argghhhh!!!

Nous avons choisi de confier mon véhicule auprès du Grand Hôtel Senia d'Orly, juste à proximité de l'aéroport: 41 euros pour 5 jours. A toute fin utile, voici l'adresse http://www.parkingmalin.fr/ (sempre un buono prezzo)

Votre véhicule est immobilisé dans un parking couvert. On vous convoie en minibus en quelques minutes, à l'aller comme au retour, à la porte de votre embarcation... Sympa l'affaire, à retenir. 

Finalement, nous arrivons sur Pise (Pisa) vers 14h15. Nous avons fait un bon vol et très vite oublié la grisaille et les premières périodes de froid de la région Parisienne.

Quel plaisir d'arrivée en terre inconnue! Respirer une bonne bouffée d'air de la Toscane pour la premiére fois dès la sortie de l'avion est un réel moment de bien être. 

L'aéroport est évidemment proportionnel à la taille d'une ville de plus de 80 000 habitants. On s'y sent de suite très à l'aise. 

Après les rapides formalités d'usages (douane, récupération des bagages, etc...), nous entamons nos premiers échanges linguistiques. 

- "Buongiorno! Do you speak English?", en m'adressant au premier comptoir de renseignements.

- "Yes, of course. Francesce? Vous pouvez me parler en Français si vous le souhaitez!", me répond gentiment l'hôtesse de la compagnie de bus...

Et oui, nous sommes dans une ville touristique, alors, les barrières de la langue sont vite oubliées. Heureusement pour moi, car l'Italien je n'ai jamais étudié!

Par facilité, l'hôtesse préfère nous répondre en anglais, mais finit sa phrase par nous souhaiter un excellent séjour en Italie en usant d'un excellent Français ;-).

Eh! Oui, avant de rejoindre Florence (Firenze) située à 70 km à l'Est (1 heure en train ou bus) et pour entamer notre week-end amélioré du jeudi 22 au lundi 26 novembre, direction la tour emblématique qui penche depuis le début de son édification en 1173...

En 10 minutes de bus pour 1,20 Euros le ticket, on vous dépose devant "La Porta Nueva".

C'est une des plus anciennes parmi les 8 localisées tout autour de l'ancienne ville. 

Une muraille médiévale datant du XIIe siècle sur un périmètre de 5km délimite ce centre historique.

Derriére cette porte, on arrive sur la "Piazza dei Miracoli". On y retrouve les différents bâtiments qui ornent cette grande place.

En premier, il y a « Le Battistero » (Le Baptistère en Français): édifice circulaire de 110m de circonférence et coiffé d’un dôme de 55 m de haut.

Derriére celui-ci, domine l'imposant Duomo (la cathédrale de Pise) et au fond à gauche Le Camposanto (cimetière monumental). 

Enfin, au bout de la Piazza, on aperçoit cette si célèbre tour vraiment inclinée, aucun doute. 

La Tour penchée est en fait le campanile* de la cathédrale. 

*: Un campanile est une tour campanaire de forme carrée ou ronde, généralement percée d'arcades sur plusieurs niveaux.

Nous n'avons pas prévu aujourd'hui d'y grimper, mais juste la retenir...

Voilà ça c'est fait, clic clac kodak, l'affaire est dans la boite à souvenir.

Finalement, nous décidons de regagner à pied la gare ferroviaire tout en suivant un des itinéraires touristique. 

Nos bagages à roulette suivent la balade ...  

Quoi de mieux que de se laisser imprégner par cette ambiance Toscane? 

Le centre historique est une merveille avec ces petites rues pavées réservées exclusivement aux piétons. 

Les murs des bâtiments aux couleurs siennes apportent chaleur et charme méditerranéen.

Comme par enchantement, les petites tables et chauffeuses situées sous les arcades d'un magnifique bâtiment nous attendent pour casser une petite croute, nos premières pâtes Italienne. 

Nous nous laissons comme happé par l'appel de la faim et la beauté de l'endroit.

Il est déjà 15h45, et comme une légère petite pluie fine s'est invitée, qu'il est bienvenu de s'assoir et de se poser quelques instants à l’abri sous les arcades. 

Pour conclure après ces quelques Pastas, nous demandons un « expresso ». Cela se traduit par un café ultra « restreto »... Délicieux... il faut juste apprécier le gout du trop peu!

Nous retiendrons, pour nous touriste français, qu'il est préférable de préciser: Caffe Lungo (café allongé) 

Voilà, la nuit tombe, et les premiers éclairages de noël mettent en évidence les étales et les belles devantures des différents magasins.

Nous traversons l'Arno, fleuve que nous retrouverons ce soir sur Firenze. C'est très joli et il aurait été dommage de ne pas s'aventurer et se balader dans le cœur de Pise.

Certes, nombreuses sont les églises, les grandes places (Piazza), divers Palais et musées, mais difficile de tout voir en si peu de temps. Il y aura tout autant à découvrir sur Florence où nous sommes attendus ce soir avant 20h.

Alors, après cette superbe mise en bouche, nous achetons nos billets de train dans le hall de la gare auprès de la compagnie www.trenitalia.it .

Il y a des départs pratiquement toutes les heures pour Florence. Et donc, nous arrivons en capitale Toscane à 18h30.  

Le trajet est juste suffisamment long pour prendre le temps de s'imprégner du parcours du marathon. 

Cool ! Véronique avait pris le soin au préalable de nous imprimer un plan.

Une occasion rêvée de se projeter et anticiper les différents lieux de passages où nous pourrons nous croiser.

L'arrivée en gare de Firenze SNM (Santa Maria Novella), le terminus, localisée en plein centre de Florence nous permet en 5 minutes de rejoindre notre appartement.

Mr Lorenzo nous attend devant la porte du 7 via del Melarancio Tre. Cet appartement nous a été recommandé par un copain qui est venu l'année dernière pour le même prétexte. (Merci encore Bruno T.)

Voici le lien  www.waytostay.com , à consommer sans modération.

 

À nous Firenze…

Au 2e sans ascenseur, nous entrons dans notre « hôtel particulier ». Un grand couloir desservant en premier lieu une premiére chambre, puis au fond après avoir monté 4 marches,  notre pièce de vie. Enfin, une autre très jolie chambre qui nous laissera sous le charme. Un des murs est décoré d’une fresque datant du XVIIe  restaurée par des élèves des beaux arts de Florence. Cela représente les bords de L’Arno en Toscane.

Séduit par le bon accueil du propriétaire, l’aménagement avec goût de ce superbe appartement, nous nous sentons de suite chez nous. Mr Lorenzo nous souhaite de passer un excellent séjour.

Chance, pratiquement juste en bas de l’appartement, il y a une des meilleurs Pizzeria de Firenze…

Une bonne table à retenir : « Antica pizzeria Dell’Arte » www.ciroandsons.com

Après une excellente nuit, le réveil est accompagné d’un beau soleil qui nous suivra sur l’ensemble du séjour.

Une température idéale à cette période (15/16 °C) censée être la saison la plus humide de l’année.

La chance est donc avec nous. Notre frugal petit déjeuner va nous permettre aujourd’hui de découvrir tranquillement la ville et s’imprégner de l’ambiance Florentine. Les premières rues et ruelles du quartier San Lorenzo sont occupées par de nombreux camelots exposants principalement des articles en cuir. L’ambiance y est décontractée. Pas à pas, et en élevant les yeux, nous découvrons au fur et à mesure la quantité impressionnante de bâtiments. Il y en a partout. Palais, basiliques, statues,… cette ville est un musée à ciel ouvert. L’opération séduction est à son comble lorsque nous arrivons autour de cette immense cathédrale (Le Duomo) et son  Campanile Piazza del Duomo, ornée par Le Baptistère sur la Piazza San Giovani… On ne se payera pas le luxe de monter à la coupole du Dome en empruntant ses 463 marches ni même celles du Campanile qui en dispose 414 sans ascenseur. Pourtant, cela ne semble pas effrayer les nombreux touristes dominant tout là-haut la plaine de Florence et le cœur historique de la ville à plus 100 m de haut. Trop précautionneux à vouloir conserver un maximum de fraicheur pour le marathon qui aura lieu dimanche matin, nous nous contentons, nous autres d’observer, et nos épouses respectent à l’unanimité notre choix …

La Cathédrale (Duomo), le Baptistère, son Campanile et ses touristes en goguettes…

Alors, nous poursuivons la balade, c’est un régal à tout point de vue. Derrières les vitrines, les multiples préparations de crèmes glacées à tous les parfums nous font saliver. Il manque peut être juste 10° C de plus pour craquer… et en déguster une.

 

De la Piazza della Repubblica, nous arrivons à une des plus majestueuses : Piazza della Signoria… 

Ici, on admire l’élégante silhouette du Palazzo Vecchio qui domine la place et ainsi qu’une immense loggia et ses trois arcades ouvertes (Loggia dei Lanzi) qui abrite de multiples sculptures en plein air dont le Persée de Benvenuto Cellini.  (C’est remarquable et splendide…)

Bordent autour de cette immense place la Galerie des Offices (Uffizi), différents palais: Palazzo della Mercanzia (palais du tribunal de commerce), le Palazzo Uguccioni, Le Palazzo Fenzi, Le Palazzo delle Assicurazioni Generali, «E bene di altri belle cose» (et bien d’autres belles choses) …

Piazzale della Signoria: Palazzio Vecchio et son entrée, Loggia dei Lanzi et le Persée de Benvenuto

Dei Francesi in vacanza …

D’émerveillements en émerveillements, nous arrivons sur une jolie vue du Ponte Vecchio.

Nous reviendrons ultérieurement le visiter. En attendant, nous  longeons l’Arno sur notre gauche pour rejoindre Piazza Santa Croce. C’est là-bas que se terminera le Marathon.

Le soleil est avec nous alors la pause s’impose. Une terrasse d’un café située à l’angle de l’église se présente comme un signe de bienvenue. L’endroit est si sympa, nous suggérons que ce sera notre point de ralliement dimanche midi à l’arrivée. On résiste aux assiettes d’antipasti et à un bon verre de Chianti.

On se contente d’un  café avec ou sans lait ou d’un chocolat chaud.  Gloups !

Sur la grande place (lieu d’arrivée du Marathon), dans l’immédiat, on ne peut pas dire que l’organisation du marathon se hâte pour installer le podium et les tribunes.

Mais qui va piano va sano

Piazza Santa Croce

Sa bibliothèque, la rigueur des « Vespas », l’Arno et tout là-haut, Piazzale Michelangelo…

Quant à nous, nous décidons de poursuivre le périple pour in fine arriver sur la Piazzale Michelangelo. Cette esplanade domine Florence et le point de vu est très intéressant. Alors, pourquoi sans priver même s’il faut se faire une belle grimpette !

Durant notre trajet, juste après la bibliothèque Nationale depuis Santa Croce, il y a le départ officiel du marathon depuis la Piazza Piave qui enchaine sur Viale della Giovine Italia. Voilà, ça c’est vu, le repérage est toujours utile pour le jour J. Nous retenons qu’il nous faudra 15/20 min à pied pour rallier le point du départ depuis notre appartement.

Un bon quart d’heure de marche et quelques goutes de sueur, nous arrivons tout là haut sur le belvédère. L’endroit est splendide et la vue panoramique est saisissante. Le seul bémol, nous aurions du venir avant 10h30 ce matin afin de bénéficier d’une meilleure luminosité pour les photos.

Dire que le départ des premières éditions du marathon se faisait depuis cette place pour rejoindre les bords de l’Arno et le  centre historique de cette magnifique capitale Toscane. Dans ces conditions, inutile d’enclencher le starter, l’échauffement pour les coureurs devait se faire tout naturellement.

Vue panoramique depuis Piazzale Michelangelo

En poursuivant un autre itinéraire pour regagner le quartier San Spirito, juste derriére le Ponte Vecchio, nous empruntons un sympathique sentier qui vous dépose sur l’Arno : « la via San Salvatore al Monte » l’équivalent d’un chemin de croix.

Facile en descente, ça déroule tout seul… De surprises en surprises, nous croisons un très joli jardin ouvert au public. Ce grand jardin botanique a été créé par l’architecte Guiseppe Poggi à la fin du 19e   : «Le Jardin des Roses - il Giardino delle Rose ». Il est aussi le réalisateur de la grande esplanade Michel-Ange que nous venons de visiter.

L’artiste Belge (Jean Michel FOULON) est à l’honneur. Plus de 9 de ses sculptures sont réparties dans ce jardin et de façon permanente depuis 2010. Son épouse en fit un don à la ville suite au décès de l’artiste en 2005. Ne manquez surtout pas cet endroit, les œuvres sont intéressantes, l’environnement est joli et la vue très plaisante…

Merci Monsieur Foulon …

Firenze, Firenze…

14h00, déjà… notre ventre commence à crier famine. Pourtant, il y a tant de choses à voir, si et là. D’ailleurs, un artiste s’est amusé à peindre les panneaux de la circulation routière, c’est irrésistiblement  marrant.

Allez ! Vous pouvez circuler en Fiat 500 si vous en êtes capable… !!!

Finalement, nous laissons le Ponte Vecchio sur notre droite pour rejoindre encore une énorme place: Piazza dei Piti où un imposant palais domine l’environnement. Puis, à quelques ruelles, nous trouvons une petite trattoria que nous avait recommandée Mr Lorenzo sur la Piazza Santo Spirito au 16. C’est l’occasion rêvée de se poser et revisiter tous ce que nous venons de voir, devant une bonne assiette. www.osteriasantospirito.it

Après un  sympathique repas, direction le village marathon pour le retrait des dossards. Nous usons des transports en commun (petit bus), il faut bien songer à ménager la monture. Le village est installé dans l’enceinte du Campo di Marte (le champs de mars), soit à l’extrémité droite de la ville. Nous y arrivons vers 17h30, il fait déjà nuit.

 

L’organisation nous fait suivre un parcours comme (chez Ikea) pour obtenir en premier lieu notre dossard, et in fine, un joli tee-shirt technique de marque ASICS, un des sponsors principaux de la course. Entre temps, on rencontre une multitude d’autres organisateurs de marathons du monde entier, mais principalement d’Italie. Normal, d’autant qu’il y a un paquet de marathon tous aussi célèbres aujourd’hui.   

Nous sommes tous ravis, comme des grands enfants, si heureux d’être parmi les 10 000 participants dimanche matin à 9h15 pour le départ de la course. Notez bien que pour mon ami Joel, ce sera son tout premier marathon international, ça s’arrose!

Mais nos jambes commencent à être lourdes, alors, en choisissant le train, en 10 minutes, nous voici de retour dans notre appartement. Ce soir, ce sera Pasta Party et gros dodo. Elle n’est pas belle la vie !

- « Forza, Forza…  Laurent!!!  »

Il fait toujours aussi beau en ce samedi matin. Joel est allé chercher le pain et les croissants ce matin.

Aujourd’hui, la journée doit être tranquille.

Nous allons prendre le temps de visiter le musée des offices Florentin « Galleria degli Uffizi ».  Le palais est immense (8000 m2, ça vous parle !!!). On y retrouve les plus anciennes collections italiennes dont les œuvres  de Botticelli, Lippi, Leonardo, Michelangelo, Raphael, Titien « à sa maman » [délire entre Pascale et moi], Vinci,  etc…

Génial, cette collection est remarquable, et heureusement, il y a peu de monde devant les si nombreuses toiles.

A mi-parcours, on se retrouve au dessus de l’Arno et une vue magnifique sur le Ponte Vecchio. Puis au 2/3 de la visite, une brasserie et sa terrasse vous propose sa carte de sandwichs et croques. Le soleil étant de la partie, nous décidons de prendre place à l’extérieure, et manger un p’tit bout avec en point de mire le Palazzio Vecchio della Piazza della Signoria : Du grand art…

Palazzio Vecchio depuis la  terrasse/café du musée

 

Puis, après ce moment délicieux de culture au musée des Offices, direction le Ponte Vecchio pour le traverser de long en large. Les femmes peuvent y trouver leur bonheur, il n’y a que des bijoutiers…

Alors, pour finir la journée tranquillement, ce sera quartier libre pour tout le monde.

Les femmes profitent pour se libérer des bonhommes et cibler un peu plus leurs envies.

Youpi ! Jo et moi filons directement à l’appartement nous reposer et finaliser nos affaires de course pour demain.

Ponte Vecchio

Ce soir, ce sera à nouveau Pasta Party, mais la dernière, promis !

J -2h45 avant le top départ !!!

Le réveil sonne vers 6h40. Enfin, il n’a pas réellement sonné. Nous nous sommes levés un peu avant, trop impatient d’enfiler notre tenue de compétiteur ! Jo comme moi a déjà les yeux biens ouverts.

Alors, on se prépare à notre rythme, sans rien trop ce dire, comme un rituel bien ordré. Nous petites femmes s’animent elles aussi et s’assurent que nous ne manquons de rien. Au petit déjeuner, aujourd’hui, nous avons notre gâteau sport venu avec nos bagages. Il est au chocolat et agrémenté de pépites…

La cuisson est un peu manqué avec le four/grill micro-onde ! Tant pis, on s’en contente.

Nous quittons tous l’appartement vers 7h55, pour 20 minutes de marche. La météo est bonne, il va faire beau aujourd’hui. Nous ne sommes pas les seuls d’ailleurs à regagner le départ. Nous emboitons le pas, nous devons être dans nos SAS respectifs avant 8h45…

 

En route pour une nouvelle aventure…

Difficilement, on intègre tant bien que mal nos SAS, il était moins une. Je suis serré comme une sardine dans sa boite… parmi tous ces coureurs impatients!  Ca crie, ça hurle, c’est l’ambiance typique de l’avant course. J’ai laissé devant moi Jo qui a pu accéder au SAS des moins de 3h30. Un chrono qu’il a pu justifier lors de notre inscription pour Firenze. (3h29’23 sur le marathon des Yvelines en octobre 2011 et en avril dernier au marathon de Nantes).

Il suivra donc les ballons bleus.

Quant à moi, je me retrouve dans le SAS des plus de 3h30. Ce n’est pas la superbe affaire, car nous sommes nettement plus nombreux, ça promet ! (3h38’26’’ : mon meilleur chrono réalisé en 2010 sur le marathon de Varsovie) 

Le premier départ est donné vers 9h05 pour les handisports, puis ce sera bientôt notre tour… Argghhhh !!! 

Un speaker nous parle, il ne nous dit probablement pas la messe… M’enfin, qu’il lâche les fauves, je n’en peu plus de respirer ainsi.

  9h20 !!! Ca y est, le flot avance en marchant jusqu’à la ligne officielle du départ sur 100m.

Je vais mettre plus de 3 minutes avant d’enclencher mon chrono de ma Garmin Forerunner 310 XT.

Inutile de s’affoler, et pour rien ne vous cacher, ma préparation en dent de scie pour ce marathon ne s’est pas hyper bien passée. Il y a 4 semaines, j’ai du stopper volontairement l’entrainement durant 7 jours en commun accord avec mon entraineur (Titi). Cela m’a pourtant permis de retrouver les sensations.

Mais, bof, en définitif, je sens bien que je vais souffrir aujourd’hui.

J’ai donc prévu mon scénario de course, en écartant l’objectif de 3h3O. Je vise le passage du premier semi en 1h50, puis advienne que pourra.

L’allure des premiers 500 m est déjà au ralenti, voir même à l’arrêt… Oups !

Moi qui rêve de m’arrêter au bord de la route pour une petite pose technique, c’est loupé. En effet, nous sommes tous agglutinés entre les barrières Nadar, il est impossible de trouver une échappatoire. Pendant ce temps,  le chrono tourne…

Départ dimanche 25 Novembre 2012 vers 9h20 depuis la Piazza Piave qui enchaine sur Viale della Giovine Italia…  

Voilà, j’arrive à trouver une faille entre un poteau électrique et un arbre, c’est la délivrance… (Excusez ma familiarité, mais en course  à pied, l’humilité est un vain mot).

Alors, comme libéré, je passe mon premier kilomètre en tip top 7 minutes :-), l’affaire est mal engagée !

Allez, qu’importe, me dis-je dans ma tête. Je vais remonter la file et trouver le rythme des 5’10 au kilomètre, ce sera parfait. Finalement, je me mets dans le tempo et m’applique à maintenir ce rythme qui me convient.

Je suis agréablement surpris d’être autant encouragé par un public nombreux venu nous applaudir : Forza, Forza, nous disent-ils ! Oui, c’est bien ça, pourvu que je tienne le coup !

Nous entamons le 3e km en passant sous un tunnel, une des rares difficultés du parcours du au dénivelé que cela implique. Quelques irréductibles forcenés s’animent à lancer la holà! Evidemment, l’effet est immédiat, et un brouhaha s’enclenche un peu comme une vague qui vient se déverser au de bord de l’eau...

Je passe le 5e en 27 minutes, je paye ce départ très chaotique. Une fois le premier ravito en eau pris à la volé, je poursuis ma route, et les discutions se sont arrêtées. Chacun commence à rentrer dans sa course.

J’entre dans le parc, et déjà nous croisons le premier concurrent, seul en tête. Il est lui au km 14, et ses poursuivants (une dizaine) 500 m derriére. J’avale ma topette de glucose vers le 9e en attendant le ravito du 10.

J’aperçois Joel en contre sens qui ne me voit pas, mais n’ose lui faire trop de signes. Je repense à notre course du Viaduc de Millau en mai dernier. Dans un scénario un peu similaire à aujourd’hui, j’avais appelé Joel qui venait en contre sens. Nous étions à ce moment là à courir sur le magnifique Viaduc, les yeux rivés sur notre environnement. Et au moment où Jo entreprit de vouloir me prendre en photo, il heurta une balise qui le fit chuter ventre à terre sur le bitume. Je le revois à terre, la main droite en l’air pour sauver l’appareil, et ses yeux pour pleurer…

Bref, Jo semble bien en forme ce matin, tout comme durant la totalité de sa préparation. Il va faire un bon chrono.

Finalement, moi je passe le 10e en 52’, j’ai trouvé mon rythme de croisière. Mais au 13e, des douleurs aux jambes (au niveau du haut de mes cuisses) me rappellent à l’ordre. Cela risque de se corser ultérieurement.

On sort du parc vers le 15e, j’ai finalement maintenu l’allure toujours sur la base de 5’07, soit 1h18 de course.    Maintenant, nous allons franchir l’Arno via un petit pont (2d difficultées) pour marquer le 16e km. Les filles doivent nous y attendre. Je les aperçois, elles sont sur ma gauche. J’ai droit aux ovations personnelles de Véro et Pascale, cela me fait du bien moralement et me permet de relancer la machine qui commençait à piocher dans les 1eres réserves

Ponte alla Vittoria 

Voilà mon dernier sourire  car la suite va se compliquer. J’ai mis la musique de mon mp3. Même si j’ai fait une sélection de morceaux que j’apprécie plus particulièrement, cela ne me distrait pas autant que je l’espérais.

Yes, c’est à nouveau Pascale qui m’attend au passage du 17e à coté du Palais de la Pitti. Elle me donne une petite bouteille d’eau, c’est ça la classe !!! What else ?

 

Je cache ma peine, et profite de l’instant pour me dire que tout va bien. Et puis je surprends Véro un peu plus loin. Elle revient d’encourager son Joel qui est déjà passé depuis belle lurette. Il a certainement pu prendre le bon tempo dès le départ. En attendant, nos femmes ont le sourire,  elles aussi font leur marathon en tout azimut. Sympa l’affaire !  

Je regarde à nouveau ma montre, c’est le passage du Semi. Je le franchis en 1h52. Ainsi, à ce moment précis, je me dis que je suis sur une base de 3h45. Au pire, avec le passage du mur qui risque d’arriver incessamment sous peu, je peux espérer les 3h59…

L’espoir fait vivre, n’est ce pas ! Alors, clopin, clopan, la fleur au fusil, je me concentre sur ma course. Je n’ai manqué aucun ravitaillement. J’ai bu et pris ma seconde dosette avant le semi, tout va bien. Mais le 23e me rappelle à l’ordre, il va falloir diminuer l’allure. Désormais, je perds 20 à 30 secondes par kilomètre, c’est le prix à payer lorsque l’on va directement dans le mur du 30e … Argghhhh !!!  Maudite malédiction qui me hante l’esprit. Cela fait plusieurs personnes qui s’arrêtent devant moi pris par les crampes. Vais-je être frappé aussi comme mes partenaires de douleur. Bingo ! Le 31e sera fatal, une crampe à la jambe droite vient de se mettre en action.

Je mets immédiatement les freins, et cesse de courir. Je respire un grand coup, asperge d’eau ma jambette, et accessoirement, prends le temps de marcher en déroulant lentement ma foulée. Bon, ça repart lentement, mais pour combien de temps encore ! Je ne vais pas me dégonfler. Un ravito tombe à pic, j’avale encore quelques bonnes gorgées tout en prenant largement le temps de marcher, encore, encore et encore …

 

Ouille, j’aperçois une énorme bosse que je vais bientôt devoir négocier vers le 33e. Il s’agit de passer au dessus de la voie de chemin de fer (et pas au dessus d’un nid de coucou !) en empruntant un pont.  

-«  Allez mon Lolo, courage… ! ». Cette fois-ci, je ne peux que courir. Pascale et Véro me font l’agréable surprise de m’encourager en m’apportant un maximum de leur énergie.

De plus, Pascale emboite ma course, la main sur mes f…, et « roule ma poule » à 10 km/h sur plus 300 m.

C’est euphorisant à souhait et toujours ça de gagner. En prime, j’ai même le droit d’avoir sa bouteille d’eau…

 

moi, toujours à picoler… Merci les filles, vous m’avez été  d’un grand soutien !

Me voici sorti temporairement du mur que je n’arrive toujours pas à surpasser. D’autant qu’entre le 23e et maintenant, le parcours n’a pas  été des plus agréables au niveau de l’environnement. Nous sommes de retour dans le centre historique de Florence, direction le Duomo via la Piazza della Repubblica et son carrousel.

Ensuite, détour vers l’orée du grand parc pour retraverser l’Arno (qu’on en finisse) pour avaler le Ponte Vecchio au 39km.

Qu’est ce que j’ai pu voir comme concurrent me doubler. (Certains avaient le tee-shirt du marathon de NYC 2012, une bien maigre récompense) !

Incroyable, même sur le parcours des  100 km Millau, j’allais plus vite. J’suis vidé, rincé, las de cette belle course.

Pascale est encore là au 40e (rugissant !) km pour m’insuffler  des forces.

Vais-je enfin rejoindre la Place Sainte Croix ?

 

Il y a le « Philarmonic Band » sous les arcades de la Bibliothèque qui en finit avec le morceau du film Rocky 1. 

 

(Voir page 2) : Dommage, je l'aimais bien! ... 

Les derniers mètres sont interminables. Dernier crochet à droite, direction l’entrée dans l’arène, euh ! Sur la Piazza Santa Croce.

Un tapis bleu tout le long du sol du début de la place jusqu’au SAS d’arrivée est déroulé : la récompense…

Il y a beaucoup de monde pour nous accueillir. Si heureux de mettre enfin mon premier pas sur le tapis,

j’en oublie de soulever mon pied. In extremis, je manque de m’effondrer ventre à terre. Je me rattrape comme je peux et finis mon périple en 4h13’ et 46 secondes les 42, 195 km... (l’important c’est de participer)

Difficilement, je lève les bras pour la beauté du geste et la fierté d’être allé au bout de ce parcours interminable.

Je lève les yeux au ciel, et me dit que tout va bien. Devant moi, deux Finisher s’allongent et embrassent le sol main dans la main (j’aime bien cette fraternité). Les photographes en profitent pour immortaliser leur victoire. Personnellement, ce n’est pas l’envie qui me manque de me mettre à côté d’eux, mais j’ai trop peur de ne plus pouvoir me relever. Je me contente d’apprécier ma belle médaille qu’on vient de me mettre autour du coup.

Puis, on m’adosse une couverture de survie. C’est un réel bien être pour tous les participants. (Bravo l’organisation)  

Alors, je suis le flot des Finishers. Il me faut rejoindre le départ où j’y ai déposé mes affaires de rechanges...

Voilà, vous en savez un peu plus sur le déroulement de ce sympathique séjour amélioré.

Pour ce qui est du marathon, il est largement à la hauteur des grands internationaux. Un parcours exclusivement en ville, sans difficulté notable, excepté quelques coups de cul et des secteurs pavés. Le prix du dossard reste acceptable (autour de 50 euros), incluant tee-shirt technique Ascis, des ravitaillements bien espacés, un bon public, et un environnement qui ne gâche rien.

Vous pouvez féliciter Jo qui s’est battu d’arrache pied jusqu’au 40e en maintenant une allure de moins de 5 min au kilomètre. Puis, sur 2 derniers kilo, la patrouille l’a rattrapé (le groupe des ballons bleu de 3h30).

Même avec ses 2 minutes d’avance, il n’a pas pu s’accrocher à eux, comme las, lui aussi, d’arriver sur la ligne d’arriver. Alors, il marque son premier chrono à l’étranger d’une façon originale : 3h30 et 1 seconde…  

Bravo mon ami Jo et « Grazie Mille alle nostre donne rispettive » ... (et un GRAND MERCI à nos épouses respectives)

 

 

Voilà, la saison 2012 s’achève.

 

Notez qu’elle a commencée fort et bien tôt avec le Marathon de Miami  le 29 janvier 2012 et mes 3h58’03 de plaisir.

 

Ensuite, ce fut les traditionnels semi-marathon de Bullion/Rambouillet (78). Bullion était la reprise après le séjour en Floride (1h41’25).

 

Pour Rambouillet, j’ai eu la grande satisfaction d’emmener mon copain Eddy G. pour son premier baptême en 1h40’33. Un bon moment de partage ;-).

 

Retour à la nature et les plaisir du trail fin mai en Lozère. Encore un magnifique Off avec mes amis de l’AS Bazainville. (4 jours et donc 4 étapes avec au cumulé:  135 km de càp, pas mal de D+ et D-, mais surtout et le principal : Que du bonheur).

 

J’ai aussi en mémoire ma premiére édition de cette excellente course des 20 km de Maroilles le 1er Mai: 1h39’53,

 

sans oublier la seconde édition de la grande course du Viaduc de Millau : 23,7 km pour 2h08’28, on y était...

 

Ensuite, cette mise en bouche avant l’été sur les 15 km d’Orgerus (78) en 1h10’42 pour in fine,

 

prendre le départ pour la si célèbre classique des classiques : Marvejols/Mende et ces 2 cols (22,4 km en 2h11’08) et surtout un agréable week-end entre amis accueilli par notre régional préféré : Gilles I.

 

Avant de conclure et en préparation au marathon de Florence, les 20 km de Paris le 14 octobre : 1h33’56 ... Ouf !!! 

 

 

Alors, donnons nous tous rendez-vous l’année prochaine sur d’autres routes ou chemins…

 

J’ai quelques projets dans ma besace : 

  • Un marathon de printemps (Annecy ou Nantes) avec mes amis de l’AS Bazainville, mais en dilettante…
  • La Trans’Aq  du 25 mai au 1er juin (équipe de 4 : « Les Amis Sans Bornes ») env. 240 km sur 6 jours. Dans quoi me suis je encore embarqué !!! Un rêve de gosse je pense, mais avant tout, une belle aventure humaine en perspective... http://www.transaq.fr/home/
  •  L’étape du tour le dimanche 7juillet Annecy/Semnoz : 130 km et 3500 m de D+. Une petite folie ! J’ai réussi à obtenir un dossard...argghhhh
  • Les 100 km de Millau fin septembre : juste pour le terminer ...

Ciao ...