trail ardechois   Rédigé par LEVASSEUR  THIERRY   le 04 Mai 2010

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Le trail Ardechois c’est : 57km ou 34km, uniquement par sentiers et chemins de grande randonnée en moyenne montagne, vous feront découvrir le plateau ardéchois avec ses paysages typiques, des fermes perchées, des hameaux typiques, des vestiges du passé comme les châteaux de Rochebonne ou de Rochebloine, des vues uniques sur la vallée de l'Eyrieux ou le Mont Gerbier-de-Jonc et le Mont Mézenc, et un parcours unique incluant le passage de la cascade avant un retour au coeur du Désaignes médiéval.

Je m’étais décidé depuis de longs mois à vivre et à découvrir cet événement. Pour cette occasion Valentin s’est joint à moi au tout dernier moment. Merci à toi Valentin, la route m’a paru moins longue. Après 6 heures de route nous voilà arrivés à destination. J’ai opté pour la tranquillité et choisi un hôtel au calme à 14 kilomètres du lieu de rassemblement. Après une bonne nuit, et un bon petit déjeuner nous nous sommes rendus à Desaignes, retirer nos dossards. Énormément  de coureur se sont donnés rendez-vous pour ce trail. Ils viennent de touts horizons. Au retrait des dossards nous avons eu la joie de retrouver Daniel et Anna qui pour cette occasion sont venus aussi se faire plaisir car il est vrai que notre objectif n’est pas de faire un temps car nous sortons tous les quatre d’un marathon épuisant, mais de prendre du plaisir.

Après s’être préparé, frileusement, ben oui ça caille encore à cette heure matinale, nous nous dirigeons tranquillement vers la place du village où il règne déjà une belle effervescence. On peut même dire que ça grouille littéralement de coureurs. Sur la ligne du départ  nous constatons que nous sommes placés en queue de peloton, au vue de la densité de ce dernier il est impossible de le remonter.

8 heures, c’est parti pour 34 km pour moi. 1500 personnes ça fait du monde et ça ralentit sec dès le départ le chemin  grimpe tout de suite et reste étroit. Après un tour de village  pour fluidifier le peloton à travers  les ruelles étroites nous voilà parti vers la campagne ardéchoise.  Comme tout trail qui se respecte nous commençons par 8 à 10 km de montée. Agréable d’ailleurs car le plus souvent ombragées et ponctuées par des rencontres. Dans la montée Daniel me rejoint cela me fait plaisir. Il me tiendra compagnie jusqu’au vingtième kilo. Valentin comme d’habitude file devant à toute allure, remonte le peloton qui s’étire déjà sur des kilomètres.

Les côtes sont raides, on passe du chemin de rando au sentier de mule voire de bouquetins. Il faut sauter comme un cabri pour passer les branches, troncs d’arbre, cailloux et autres obstacles. Les passages à flan de montagne sont pas mal aussi, je voudrai être un Dahu Ardéchois. Les pieds, les chevilles, les orteils, les quadriceps ramassent (Aie, j’ai encore mal trois jours après). Ces chemins nous conduisent aux vestiges du château de Rochebonne dans un cadre idyllique, qui dominent la vallée de l'Eyrieux. Une vue magnifique sur le mythique Mont Gerbier de Jonc, le mont Lozère sous la neige et le Mezenc, roi des Cévennes. Le passage au pied de la cascade restera un moment fort du parcours, ce dernier est bien raide et bien technique avec beaucoup de rochers et un sol bien glissant. Dans ces franchissements délicats, le troupeau se rassemble et c’est à la queue leu leu que l’on chemine tranquillou. Pas moyen de doubler et je ne prends pas le risque de me vautrer sur le côté

J'alterne marche et course au gré des pourcentages...et j'avance toujours.. à mon rythme. Je me régale, tout va bien, mais plus pour longtemps. Je commence à accuser le coup et la progression devient plus difficile. C'est la difficulté de l'Ardéchois, passés les vrais murs beaucoup de parties sont en faux plats montants. Il faut courir ou du moins trottiner pour ne pas perdre trop de temps. Mais les jambes ou la tête n'en ont pas toujours envie et c'est souvent en marchant que se font ces portions les plus délicates. Je n’ai pas récupéré du marathon c’est évident. Pour le moment j'attends le premier ravito, espérant qu'il va me donner du tonus. Il arrive au 23ème kilomètres. Après avoir rempli mes bidons et pris quelques sucreries me voilà repartis (1 minutes d’arrêt au stand) en trottinant.

 On rejoint rapidement les éoliennes par une partie commune à l'aller, sur ces grands chemins usants. La bifurcation entre le 34 et le 57, annoncée au 29ème kilomètre, me semble longue à venir. Enfin la voici, pas d’hésitation je prends la direction du 34. Dés à présent cinq kilomètres de descente se présentent à moi. Cette descente dans les caillasses est très pénible, nous tirons souvent tout droit. A certains endroits le pourcentage est hallucinant, j'en suis presque à attendre impatiemment une montées, à mon grand regret il n’en y aura plus. J’ai horriblement mal aux quadriceps, ils sont en feu. Beaucoup de coureurs me doublent tels des cabris bondissants de rochers en rochers moi j’ai opté pour une vitesse d’escargot. Après 40 minutes de souffrance j’aperçois au loin l’arrivée et Valentin resté pour m’encourager. Je donne tout ce qui me reste et franchis la ligne d’arrivée fatigué mais satisfait d’en avoir fini.

La fin de la journée se passera dans une ambiance typiquement ardéchoise bien résumée par la devise du trail : "Ardéchois coeur fidèle, Chantres de la beauté, du plaisir du Trail et de la fête. Après un excellent bœuf à la broche, on assistera aux podiums suivis d’un buffet campagnard. Après une bonne nuit de sommeil nous décidions de quitter cette belle région afin de retrouver les nôtres.

C'est l’un des plus beaux trails que j’ai découvert, tout le village semble vivre autour de la course et l'organisation y est parfaite, tout en gardant un côté artisanal qui fait tout son charme. Une grande fête du trail, à vivre et à revivre.

 

 

Titi.