Samedi matin depuis le gite nous descendons au départ de la station de trail en suivant les balises. Nous suivons notre leader ; petit single, je ressens déjà des douleurs au genou, puis un chemin plus large.

Notre leader s’arrête, un doute lui traverse l’esprit aucune balise à l’horizon, serions nous perdu ? Nous revenons sur nos pas et retrouvons enfin la balise, enfin le centre ville de Saint pierre de chartreuse.

Maintenant où est le départ du grand som, qui est notre parcours du jour ; « bonjour Mr le patron du bistro où est la direction du monastère » (nous n’avons pas trop la tête de pèlerins), réponse de l’autochtone « c’est entre les 2 maisons en bas ». Nous suivons ces instructions, mais nous ne trouvons pas le départ, enfin un chemin de randonné qui semble passer par le parcours. J’essaye de charger le parcours sur mon téléphone, mais le gps n’arrive pas à localiser. Nous attaquons la monté je suis à l’arrière, il faut que je force l’allure, pour me préparer pour mes prochaines courses (montag’hard et gap’encimes), j’accélère pour passer en tête. J’arrive sur une petite clairière avec 3 chemins et aucune balise. On fait donc un point de situation et j’arrive à charger le parcours et je constate à ma grande surprise que nous ne sommes pas sur le parcours (encore perdu).

Nous remontons vers la falaise pour la contourner, mais encore l’impasse, après plusieurs tentatives nous retrouvons un chemin qui doit nous conduire vers le sommet  mais par un autre versant. Cela commence par une montée en sous bois puis une plus montagneuse. P’tite pause déjeuner avant d’arriver au sommet, puis nous empruntons le chemin qui devient un peu technique. Je suis dans mon élément , un frisson m’envahi, je prend plaisir sur cette petite partie escalade. J’ai l’impression que mes compagnons ne partage pas ma joie, je ne comprend pas leur inquiétude, cela ne doit pas coté plus de 3. J’en aide certains à passer ce passage délicat. Puis enfin une descente avec un câble et nous rejoignons le bon chemin. Le sommet juste au dessus de nous, le temps est nuageux, en montagne le changement de temps arrive très rapidement, et l’après midi est bien avancée. Après un conciliabule entre nous ; nous descendons dans la vallée sans aller au sommet (nous avons des fois des moment de lucidité).

Nous descendons en courant en regardant où on met les pieds, des fois on tape dans une racine on récupéré la trajectoire, puis on glisse et on fait une sortie de route en évitant un rocher. Quand on regarde le sol on ne voit pas les balises qui sont petites et cachées derrière des arbres. Encore et encore perdu, on refait un point puis on repart sur le cap, une boussole aurait été utile comme quelqu’un me l’a fait remarquer.

Nous arrivons à SAINT PIERRE, nous retrouvons les marcheurs en terrasse.

La journée n’est pas fini il nous reste 800m à gravir, un de nos compagnon prend une bière avant la montée. On attaque le KV, kilomètre verticale et non kilo ventrale. Je reste à l’arrière avec les femmes, la montée est dure et arrivée en haut je suis HS.

Douche, apero, repas, dijo, et bonne ambiance, et dodo avec courbatures et toujours mal aux genoux.

Le dimanche matin nous descendons à Saint Pierre en voiture où nous attends Vincent de RAIDLIGHT. Nous devons faire le CHAMECHAUDE, vincent en petite foulé nous accompagnera jusqu’au col de l’AYES, merci vincent. Redescente du col en courant, single un peu boueux avec des arbres en travers ça monte, ça descend, on atteint un grand chemin. Nous sommes quatre à courir ensemble et parler de chose et d’autres, ça fait longtemps qu’une balise n’a pas fait son apparition, bizarre non, allez on fait un point tient on n’est pas sur le chemin. Ceux qui sont derrière sont sur le bon chemin, les derniers seront les premiers et les premiers seront les derniers. On retrouve le bon chemin aussi, j’en profite pour faire une pause en barre tout en marchant. Je me retrouve tout seul je cours pour rattraper le groupe, je vois toujours des balises. Je me retrouve sur le grande chemin de tout à l’heure doit y avoir une erreur dans le compas. Un coup d’œil à l’appli demi tour je retrouve le chemin, mais les autres sont loin, je cours et les retrouve.

 Nous attaquons ensemble une bonne bavante, petite pose déjeuner avant d’attaquer le sommet. Petit single sympathique puis arrivée au bas de la dernière montée pour atteindre le sommet. Petit conciliabule entre nous ; nous irons tous au sommet. Belle montée type montagne, fatigante, l’arrivée finie sur une crête, d’un côté la pente et de l’autre le vide avec une superbe vue sur une vallée.

Il y a chemin sur la droite puis une petite partie en via ferrata en forme d’Y. Je ne résiste pas je cours jusqu’au bas de cette petite falaise. Je prends mes bâtons dans ma main droite, je mets mes deux main sur le câble je regarde où je mets les pieds, je suis au sommet. La vue est grandiose, la croix est couchée, la montagne a bien voulu de moi et je ressens ses biens faits ; une certaine quiétude et émotion m’envahit. Je vois saint pierre à si j’avais un parapente je serai en bas en cinq minutes, mais je ne suis pas là pour voler mais pour courir.

 Je rejoins mes compagnons et nous  commençons la descente en courant. Nous courons, nous courons, nous courons, nous courons, cela fait longtemps que nous n’avons pas vue des balises à l’horizon. Serions nous perdu encore est ce possible ? Petit point et recherche d’un itinéraire pour rejoindre le bon chemin et arrivée à saint pierre. Pas de KV ce soir. C’est le repos du guerrier ; douche, apero, repas, dijo, et bonne ambiance, et dodo avec courbatures et toujours mal aux genoux.

Lundi matin dernière petite course autour du monastère de chartreuse, en évitant de ce perdre, ce qui sera presque le cas. C’est un bel édifice où le silence est roi. Nous devrions peut être faire retraite ici afin de fortifier notre mental pour affronter nos grandes courses ? 

Dernière descente du haut du monastère jusqu’au parking pour finir de casser nos fibre.

Nous devons rentrer maintenant.

Ce séjour a été  pour moi très bénéfique ; 80KM avec 5000m de dénivelé bonne préparation physique et mentale pour les prochaines courses montagne (montagn’hard et gapen’cimes).

Bon dépaysement et bonne ambiance, avec beaucoup de bons souvenirs.

Merci à tous coureurs et marcheurs.

Un grand merci aux organisateurs ; dominique, isabelle, marc et cyril.