Le MARCHE NORDIQUE TOUR ou le Fond et la Forme. En ce dimanche 29 mars l’ASB avait normalement rendez-vous avec l’histoire. Sur les conseils avisés de coach Rodolphe : » rengagez-vous, qu’il disait », nous voici alignés sur la 7e manche du marche nordique tour, soit le gratin du gratin de la crème de la marche nordique. L’épreuve se courre en onze manches sur l’année et chaque participant marque des points selon son classement. Nous nous retrouvons à deux gugusses (Corinne et moi) car Rodolphe a préféré s’occuper des élections et a déclaré forfait, chacun ses passions. Quant aux autres, moi j’ai piscine, l’autre le papier peint du salon à refaire, moi la belle-mère à déjeuner etc… Tout cela pour dire que nous ne sommes que deux ASBiens aux pieds de l’OLYMPE , encore que cela se passe à Chartres. Je vous passe les déboires du départ avec un sketch sur les dossards et les poches à eau interdites, un peu plus nous étions éliminés avant le départ, la suite sera un peu similaire. La marche nordique a cela de commun avec le vélo, il s’agit d’un sport à la fois individuel, collectif et stratégique. Forts de notre expérience forgée au fil des rudes épreuves nordiques traversées au cours de nos nombreuses saisons au plus haut niveau, nous établissons toujours un plan de bataille en début de course. En règle générale c’est chacun pour sa gueule et on verra à l’arrivée. Nous ne dérogeons pas à la règle malgré la concurrence relevée qui s’aligne au départ. Justement c’est parti et forcément très vite. Je vois rapidement s’éloigner Corinne, c’est bon la stratégie fonctionne. Premier kilo en 7mn30 , j’ai déjà un tibia en feu, Corinne a disparu de mon écran radar, tout va bien. Hélas, c’est là que les ennuis commencent. Le marche nordique tour est une compétition officielle de la FFA avec juges et règlement façon 5o kms marche des JO. Tu as un juge tous les 500m qui regarde si ton mouvement est bon, sinon avertissement et au bout de trois voire deux, pénalité de 200m à parcourir en plus sur un anneau façon biathlon. En gros tu es jugé sur le fond et la forme. Pour moi c’est deux cartons au bout d’un demi-tour. Je commence à me dire que je ne vais pas finir ou alors à la nuit. Tu as l’impression d’être sur l’autoroute et regarder ou sont les radars. Sinon en ce qui concerne le fond tout va bien. Je tourne en un peu plus de 8mn au kilo, c’est l’objectif fixé avec en prime gratter un max de nos ennemis intimes : les foulée breuilletoises qui étaient encore en masse au départ. Au deuxième tour, grâce aux sinuosités du parcours j’aperçois CORINNE qui me devance d’environ 300m, elle allume, le plan fonctionne à merveille mais la suite va être moins favorable. La hantise du carton devient très difficile à supporter. A chaque passage devant un contrôleur habillé jaune chantier, j’amplifie le mouvement de bras car c’est pour cela qu’il m’a allumé le blaireau : la main doit être à la hauteur de la fesse. Quand tu vois le lascar avec son talkie, tu as quand même des doutes sur sa pertinence et sa compétence. En plus les mecs changent de place, c’est carrément la peur du radar mobile. Bon le règlement c’est le règlement. Au troisième, je me tire la bourre dans la côte avec un vieux de mon âge qui veut me doubler. A mis pente, il me passe devant pour s’entendre dire : « 84 , carton jaune ,bâtons devants »,bien fait, moi je passe au travers alors que j’étais dans la même position ,je suis mort de rire .A la fin du troisième , j’aperçois à nouveau Corinne et je me dit ,elle m’en a remis une couche. Que nenni, la pauvre est sur l’anneau pour une pénalité de 200 m et du coup va se retrouver derrière moi. Je vois qu’elle a pris chère. Pour moi je m’accroche comme un malade à un trio breuilletois en surveillant les cartons’men En haut de la bosse j’échappe au pire quand la préposée me dit : » la main bien derrière monsieur » Je reviens de loin, elle a dû se dire à l’âge qu’il a ,et dans l’état qu’il est,c’est peut-être sa dernière course, je ne mets pas le carton. Du coup me voilà dans l’emballage final. Corinne est juste derrière moi, elle devrait me rattraper avant l’arrivée, nous pourrons finir ensemble, la suite va être toute autre. Sur les trois essoniens j’en gratte un mais les deux autre sont maintenant trop loin et entre temps je me suis fait gratter par un plus vieux que moi qui va finir une poignée de secondes devant, çà c’est le pouilly d’hier soir, j’aurais pas dû le finir. Je finis en 1h41 pour 12,5 kms, pas mal l’objectif était 1h50.J’attends CORINNE sur la ligne d’arrivée pendant plusieurs minutes pour la voir arriver en mode promenade. La pauvre s’est encore fait gauler par la patrouille et re 200m de pénalité. Elle est deg. Je l’empêche de transpercer le chronométreur avec son bâton, ensuite d’étrangler le photographe qui n’y est pour rien. Bon tout rendre dans l’ordre à la buvette. Conclusion : un peu dur pour des néophytes, on sent bien que les mecs maitrisent la technique Et je pense qu’à partir du moment ou un juge t’a repéré, t’es mal, et tu as intérêt à faire très attention, n’est-ce pas Corinne. Sinon sur le fond, je suis en 1h41 et Corinne virtuellement en 1h35 36 .Rodolphe, il y a quand même du boulot sur le plan technique, va falloir travailler le planter de bâton. . Belle expérience peut-être pas à renouveler tout de suite. Corinne, on va se refaire à BONNELLES, tu vas toutes les enrhumer, c’est sûr.
EPILOGUE Extrait du règlement La main et le coude du bras d'attaque doivent passer au niveau de la fesse en fin de poussée avant d'attaquer à nouveau devant le corps. C’est pour cela que j’ai failli passer à la trappe et que Corinne a échappé de peu à la page des faits divers. On est quand même plus prêt du patinage artistique que de la marche sportive. Bon RODOLPHE tu nous feras un brief samedi, j’amène à boire car cela risque d’être long. |
