ECOTRAIL DE PARIS version Marche Nordique Chronométrée   Rédigé par DE MEERLER  MARCEL   le 03 Avril 2014

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En ce samedi 29 mars la crème (version Chantilly) des marcheurs de l’ASB avait rendez-vous avec le gratin (version « de pattes ») des marcheurs nordiques.

Nous voici donc cinq filles deux garçons et un hybride sur le pavé de MEUDON ,en l’occurrence Francette,Colette,Corinne,Carole,Cécile,Rodolphe,Marcel et Antoine avec un dossard marqué Martine.

Rodolphe a commencé l’échauffement en garant sa voiture au Champs de Mars et en venant en courant jusqu'au départ. Pourquoi pas !
Nous on se contente de quelques mouvements, la journée va être longue.

Trois cents participants, le gratin on vous dit, tous des morts de faim et le coach qui a fixé un objectif à chacun. On est pas là pour faire de la figuration

Voyez déjà l’inquiétude qui se lit sur les visages et les préparatifs minutieux qui s’opèrent avant le départ.

Quand je vous dis qu’on est pas là pour rigoler !

 

Or donc le but de la manœuvre c’est de faire les 32kms en moins de 4h30 avec Corinne et le reste de la troupe en moins de cinq heures. 
Le coach partant devant pour essayer de finir en moins de quatre heures (3h57 l’an dernier).
Allez c’est parti, la meute s’ébranle et cela se bouscule un peu au portillon.
J’ai conseillé à Corinne de prendre la bande herbée sur le coté pour éviter les pavés et je la vois partir comme un avion et moi je reste bloqué dans la circulation, cela commence bien.
Je suis obligé de ramer comme un malade pour la rattraper, chose faite à la sortie du château mais à quel prix. Du coup on reste sur un rythme super élevé, on doit être au dessus de 8 kmh.
Corinne assure un train d’enfer et nous voici en un peu plus de 7 kms dans la première heure.
Première bosse, je décroche un peu et reviens dans la descente qui suit. Grace à la technique
Roro acquise l’autre samedi, je les gratte tous, très efficace.
Je reconnais une concurrente qui m’avait doublé l’an dernier pour finir en 4h30.Elle me confirme que c’est bien elle, donc nous sommes dans les temps.
Deuxième difficulté de la journée et là je décroche dans la côte. Je commence à faire l’élastique et Corinne se retourne pour voir ou j’en suis.
Je vais chercher un autre point d’ancrage car à force de se tendre ,l’élastique va finir par péter.
Cécile est revenue derrière moi et nous faisons route ensemble quelque temps. Mais hélas elle décroche à son tour et me voici à nouveau seul.
Donc je m’accroche à tout ce qui devant moi et heureusement il y a encore du marcheur et du bon.
Nous arrivons Saint Nom et je rattrape du monde, c’est bon pour le moral mais plus de traces de Corinne.
Deuxième heure et 6,5kms au compteur .Il est vrai que le profil du terrain était plus dur.
Nous attaquons la troisième heure de course et il faut passer le ravito en moins de trois heures pour être dans les clous.
Au paquet la colo. Le profil est plus facile et je trouve des points d’appuis avec de nombreux concurrents partis peut-être un peu vite.
A la sortie de la forêt, dans une grande ligne droite j’aperçois Corinne et j’évalue le retard à trois ou quatre minutes. Si elle traine au ravito qui est dans deux kms, c’est jouable. Petite inquiétude quand même car je sens une petite pointe dans le mollet, à voir.
Hélas, arrivé au ravito, pas de Corinne devant les stands. Je finirais donc seul car pas de Cécile non plus.
Je suis en 2h48 au ravito, donc de ce coté là ca va. Par contre coté mollet cela ne s’arrange pas.
J’attaque la descente vers le pont de Sèvres façon coureur du tour. Je me goinfre de bananes et de quartiers d’orange, tape la discute avec un marcheur/coureur rencontré plus haut et je chausse les embouts pour attaquer le bitume qui va nous emmener à la tour Eiffel.
Première douleur dès les escaliers, c’est bien un début de crampe.
Donc, je résume, il te reste 10 bornes à faire sur le bitume avec des crampes au mollet et une ampoule sous le talon, je ne voudrais pas être à ta place mon gars.
Bah tu l’es à ma place, blaireau, alors tu te démerdes.
Bon, on va commencer par boire un gros coup et adapter l’allure à la douleur, allez c’est parti.
J’ai un très mauvais souvenir de ce passage. Heureusement le chemin est plus sympa que l’an dernier. On chemine le long des péniches pour éviter le trottoir à ras des voitures.
J’aperçois au  loin un concurrent que j’avais repéré au départ. Il doit être dans ma tranche d’âge et donc il faut que le gratte , car l’autre objectif fixé par le coach c’est le top ten v3.
Vamos, cela va être mon fil rouge jusqu’au bout.
On traverse l’Ile St Germain ou je double encore quelques concurrents et des coureurs du 30 carbos de chez carbos.
A la sortie je vois pépère qui attaque le trottoir d’en face. Cela devient bon car j’ai réduit un peu l’écart.
Au carrefour avant le Garigliano, l’agent de circulation arrête les voitures, fait passer un coureur et me bloque sur le trottoir et me dit : « c’est le premier du 50 » et je lui réponds : » et moi , je suis le 70e de la marche chronométrée « 
Il ne m’a pas répondu mais j’ai lu beaucoup de choses dans son regard et ce n’était pas de la compassion.
Bon en attendant, j’attends au feu et Pépère s’envole.
Je n’ai plus le choix, c’est maintenant ou jamais. Je passe en mode ca passe ou ca casse.
Il n’y a plus d’escalier avant Bir Hakeim donc les crampes vont peut-être me lâcher la grappe.
On passe le pont Mirabeau et deux consoeurs arrivent comme des avions, je m’accroche quelque temps, ce qui me permet de gratter l’ancien juste avant la bifurcation pour l’Ile aux cygnes.
Alors là, c’est l’horreur, les crampes me prennent dans le raidillon puis c’est la ligne droite interminable jusqu’au pont. La montée de l’escalier est un calvaire. Le virage vers la ligne droite de l’arrivée, elle aussi interminable, et à fond autant que me permettent des mollets raides comme la justice.
Le vieillard ne m’a pas rejoint, je termine en 4h17 et comble de l’ironie je terminerai 11e du classement v3.Quand ca veut pas, ca veut pas.
En ce qui concerne nos gazelles, elles vont toutes exploser les chronos et remplir les objectifs
CECILE             4h29
CAROLE           4h46 
COLETTE         4h59
FRANCETTE    4h59
Notre hybride ANTOINE   4h 42
Quant à Corinne, excusez du peu 4h09 et 4e en v2f.
Je comprends pourquoi j’ai décroché.
Et puis, tout de même , Rodolphe en 3h48 et 20 e du scratch.
Enfin, un bon moment de convivialité, parfois éphémère. Un temps superbe, manquait ptéte une petite bibine à l’arrivée.
Mais bon, vu les perfs, on sait que le coach saura se tenir.
Allez on remet cela au trail de l’Orangerie.
Bravo à toutes et à tous.
Marcel.

 

Et voilà le boulot : 4h59, fraîches comme des sardines,  avec la banane et en plus elles ont payé 25 euros pour la ballade.

Elle est pas belle la vie !