MEAUX -PARIS ou voyage en pays de Brie   Rédigé par DE MEERLER  MARCEL   le 25 Févr 2014

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Le canal de l’Ourcq version Province- Paris, à savoir : Meaux –Villeparisis pour les vacanciers et Meaux-Bassin de La Villette pour les intégristes de la basket, tel était le programme de ce samedi 22 février.

Nous voici donc une poignée de fidèles en gare de Meaux, sous un ciel menaçant, après un voyage mouvementé, Marie-France nous ayant encore fait un sketch dont elle a le secret.
La troupe s’ébranle un peu en vrac et s’étire rapidement. Moi j’ai perdu un embout je m’arrête pour le chercher et conclusion je suis à la ramasse car devant cela chauffe du bâton .Roro et Riri, nos deux duettistes, ne sont pas là pour faire de la figuration, c’est clair. Ils sont partis comme des avions. Derrière, on fait ce qu’on peut mais cela va vite quand même. Je vais mettre une demi-heure pour rattraper le duo de tête à savoir Colette et Myriam.
Derrière, cela s’étire mais ca suit .Conclusion : sept kilomètres au compteur pour la première heure.
 
 
 
Premier regroupement et première pause logistique et ravito devant une des nombreuses écluses qui jalonnent notre périple.
A qui enlève une couche, sort une barre salvatrice ou boit le mélange réparateur qui va donner des ailes.
Jusqu’ici nous avions nos deux comiques en point de mire, mais après cette courte halte, ils disparaissent de nos écrans radar. On ne les reverra plus de la journée mais on se fera coucou au téléphone, histoire de prendre des nouvelles quoi !
La pluie est toujours menaçante mais nous ignore pour l’instant. Les prévisions du matin nous promettaient des tombereaux de flotte pour la matinée, ah il y a des bons à Météo-France !

 

Bon cela repart, un peu moins vite .Les esprits se sont calmés et les deux allumés de la HOKA ne sont plus là pour nous donner le tempo, enfin ils nous le donnaient de loin.Le paysage est plat, on se croirait dans la Beauce, mais le cheminement le long du canal est calme et reposant  on s’endormirait .D’ailleurs c’est ce qu’on fait. La moyenne tombe aussi lourdement que la cote de notre président. Un peu plus de six kilomètres dans la deuxième heure .Il est vrai que nous effectuons quelques minis arrêts culturels comme l’usine hydraulique de Trilbardou imaginée pour remettre le canal à niveau à partir des eaux de la Marne, toute proche.Je suis sûr que Riri et Roro, les deux célèbres fantaisistes, ne l’ont pas vu.

Le canal s’étire mollement, sous une belle lumière, et la pluie a définitivement jeté l’éponge.

Il est midi,  il va être temps de choisir un endroit pour notre somptueux déjeuner.

Le soleil s’est invité au festin et il faut donc trouver un endroit à la fois ensoleillé et à l’abri du vent.

Pas être facile tout cela. Après moult tergiversations et revirements, nous déjeunerons à l’écluse de Fresnes sur Marne.
Pas de traces de l’éclusier, dommage, on aurait pu se faire payer le café.
Donc ce sera sandwich, œuf dur et chocolat le tout arrosé de liquides plus disparates les uns que les autres.

 

Après cette courte halte gastronomique et salvatrice, il est temps de rechausser les bâtons. Nous devons être à peu près à la moitié du parcours. La remise en route est difficile.
Les jambes sont un peu raidos, on s’est refroidis et le rythme est dur à retrouver.
Heureusement le soleil est de plus en plus présent et grâce à la magie du téléphone portable, Roro le copain de Riri nous fait un point balise. Ils sont en train de manger à Claye-Souilly, soit une grosse demi-heure d’avance sur nous. Je le rassure sur l’état des troupes : pas de chutes dans le canal, pas de pertes de sacs, pas de vomissements dus à l’altitude.
Tout va bien à la prochaine.
Le paysage commence à changer. Nous entrons peu à peu dans la zone péri-urbaine.
Premières rencontres depuis notre départ. Des gens à vélo, des coureurs, des promeneurs avec chiens. Nous retrouvons la civilisation.
Nous arrivons à Claye-Souilly ou tout le monde se met d’accord sur la belle architecture des maisons du cru.

Un panneau, situé sur la berge, nous indique les différentes distances jusqu’à Paris.

Sevran étant à 12 kms on évalue donc, à la grosse, que Villeparisis est à la moitié soit six pauvres kilomètres.
Allez, hauts les cœurs, encore une heure et nous y serons. Hélas la suite va nous prouver que non.
Pour l’heure, fort de la nouvelle, le groupe chemine à belle allure sur une partie bien humide.
Les flaques succèdent aux parties boueuses, cela sent l’enlisement. Nous croisons de plus en plus de monde, même une barge qui remonte lentement le canal

 

C’est alors que ce produit le drame. Coup de fil du collègue de Riri, vous savez les Laurel et Hardy de l’asphalte, qui me dit que l’on doit sortir au km 29,3, au pont de Mitry ,le RER est en face.
Je regarde mon GPS qui me dit que je suis à 24,5 soit encore 5 kms à tirer alors que nous touchions au but.
 Cà c’est du Rodolphe : 29kms au lieu de 26 ,10% d’écart, la marge d’erreur est respectée..
Sur ce, ils filent sur Paris .OK ca roule.
Lorsque  j’annonce la nouvelle ca grince un peu. D’autant que nous sommes dans une ligne droite interminable au bout de laquelle j’aperçois un pont.
Colette, la lune des mes jours, me dit : “ j’espère que c’est ce pont là “.Tu parles Charles j’évalue la distance et je regarde mon GPS, cela m’étonnerait.
Arrivé au bout je le constate amèrement. En réalité, il reste 2 kms. Je propose une pause et un regroupement mais le soleil de mes nuits m’oppose un non catégorique en passant comme un Amstrong EPOïsé avec Myriam dans sa roue.
J’attends Francette pour lui apprendre la bonne nouvelle :2 kms ,20 minutes et on est au bout.
Derrière les trois grâces (non non il n’y a pas de faute d’orthographe) sont à la fois au courant et au taquet mais il vraiment temps que cela se termine, ca commence à fulminer grave voire beugler vilain.

Et ainsi, tel Moïse, conduisant le peuple élu, là en l’occurrence c’étaient plutôt des suffragettes, ce n’est pas la Mer Rouge qui s’ouvrit devant nous mais le pont de Mitry, avec, derrière lui, scintillant en lettres d’or, le Saint Graal : la pancarte R E R .

Et voilà, un peu plus de 29 kms en 5 heures si l’on compte les arrêts et 4 heures 30 mn de marche effective.

Superbe ballade, temps idéal merci Météo France, de belles images, encore de bons moments
Merci à Rodo et Riri nos gentils go (aux dernières nouvelles il étaient à la porte de Pantin)
pour cette nouvelle aventure qui en cache surement d’autres, merci les filles et bravo, le test pour Cerbère a été passé avec succès quant aux absentes et aux absents, va falloir vous accrocher, elles sont affutées comme des lames les gazelles.
 A bientôt sur d'autres sentiers de France et de Navarre.
Marcel
 
 
EPILOGUE 
 
En définitive nos deux acrobates du bitume vont mettre six heures pour 47 kms.
4 heures de marche et deux heures de course à pieds, à priori ils étaient un peu en retard sur l’horaire en raison de madame bâton, c’est qui celle là ?
Mais les gars, pour ne pas être en retard il n’y a qu’une chose à faire : c’est partir à l’heure.
Bravo quand même et une fois de plus les absents ont eu tort.