60e édition de la SaintéLyon la nuit du 7/8 décembre 2013 à 0h00   Rédigé par PRIN  LAURENT   le 22 Janv 2014

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Nuit blanche sur la SaintéLyon…

/www.saintelyon.com/

http://www.rhonealpes.fr/797-grands-rendez-vous.htm

  

Une course de dingue : Le pari de partir de Saint-Etienne à 0h00 le jour de la Conception immaculée de Marie (le 8 décembre 2013), et de rejoindre Lyon (et sa fête des lumières) en empruntant les sentiers/routes des Monts du Lyonnais. La récompense, si vous allez au bout de cette épreuve, est d’obtenir suffisamment de points pour pouvoir participer à des courses encore plus dingues comme la « Diagonale de fous » à la Réunion…
Pour la 60e édition, l’organisation a même réfléchi à un nouveau parcours passant d’une moyenne de 69 km (comme le département !) à 75,9 km et avec un D+ 1 800 m et 2 200 m de D-…
Nous apprendrons dans la magnifique revue illustrée remise à chaque coureur (« 60 ans d’histoires ») que cette doyenne a pris naissance en 1952 par le Cyclotouriste Lyonnais. Soucieux de maintenir la forme des cyclistes durant la trêve hivernale, 15 adhérents prirent le départ depuis Lyon pour rejoindre Saint-Etienne avec une nuit étape sur Sainte-Catherine les 26 et 27 janvier. 13 avaient fini la randonnée, dans le froid et la neige, dépourvus évidemment de nos équipements actuels high-tech, de nourritures sur-vitaminées, etc… avec comme récompense une  petite « breloque* ».
J’en suis baba !
* : Petite médaille

Top départ de la 60e édition de la S… à 0h00

Bref, dimanche 8 décembre à 0h00, le coup d’envoi sous un tonnerre d’encouragements est donné pour plus de 6000 coureurs (plus 10 000 sur l’ensemble des courses proposées) après un solennel et bel hommage de glace à l’attention de 2 personnes disparues en 2013 très impliquées dans l’organisation de la course…
Il fait seulement -5°C sur Saint-Etienne.
Notons que le match de foot du championnat de Ligue 1 : Saint-Etienne contre Evian est annulé suite à un terrain gelé. Les chochottes !!!
Le speaker nous informe que la prudence sur les hauteurs est de mise: neige, boue et surtout le verglas risquent de nous compliquer notre progression. En compensation, il n’y a pas de vent et au petit matin, le soleil sera au rendez-vous.
-« Bonne course à vous tous … et soyez prudent ! La seconde partie est plus roulante à partir du 42e km, alors gardez en sous le coude pour mieux finir et regagner Lyon !».
La messe étant dite, c’est maintenant à nous de jouer.
1 minute après le départ officiel, je m’élance pour une longue nuit à la découverte d’une épreuve complétement nouvelle pour moi. Le souvenir du Raid du Golfe du Morbihan en 2010 (87 km) est déjà loin, et c’était au mois de juin au bord de la mer…
Heureusement, je suis venu en compagnie d’une partie de mes amis de l’AS Bazainville (78).
Alors comme on dit, plus il y a de fou…
 
Dire que pour en arriver là, notre week-end s’est résumé à un départ en minibus de 9 places (véhicule de location) à 9h30 depuis la mairie de Bois d’Arcy (78) ce samedi matin. Nous avons ensuite fait une escale pour la récupération des dossards au Village Expo au stade Gerland à Lyon (69), et sommes enfin arrivés à Saint-Etienne (42) vers 17h00.
Désormais, le retour sur l’Ile de France est prévu dimanche après la course… depuis le Stade Gerland de Lyon si tout va bien, Oups !
C’est Arnaud le compagnon de Mylène qui s’est gentiment proposé de faire notre chauffeur durant tout
le week-end, pour notre plus grand confort.
Par l’expérience de nos pairs, nous avons soupé samedi soir dans un restaurant à 100 m du départ : « Le Flore ».
C’est le repère des « Kikourous » (communauté de sport d’endurance), ils ont l’art de dénicher les bonnes adresses. Pour 10 euros : Pain, Pâtes Carbonara/Bolognaise au choix, tarte aux pommes, café.
Un repas spécial guerrier autour de tables rondes pour 200 convives et possibilité de se mettre au calme et au chaud en attendant les 12 coups de minuit, la bonne affaire.   
 
Voici la liste totale des frapadingues : Anna, Nathalie & Eric (équipés de bâtons de marche nordique) Daniel, Mylène, Wendy, Rodolphe, Thierry (titi), Patrick qui nous avait fait croire qu’il ne viendrait pas L (Quelle bonne surprise ;-) !), Laurent Piacentino, Cyril, son collègue Yohan, Philippe et son collègue inscrit sur la SaintExpress (45 km)…
Mes collègues d’Orange : Michel Sireau, Yan Pierrefeu, Jean-Claude Lacoque et Alexandre Loup en marche sur le parcours du 45 km.
 
 
Voici les coureurs avec leur drôle de costume vers 23h00 au parc des expo de Saint-Etienne en attendant le top départ !
 
Alors, êtes-vous prêt pour une nouvelle aventure ??? 
 
Top départ ! Bye, Bye …  

       C’est avec le cœur serré et une boule au ventre que je quitte Saint-Etienne en me demandant bien comment je vais gérer ma longue nuit. Tous ces gens autour de moi semblent ravis et surexcités par l’événement à venir, mais personnellement, je suis loin d’être rassuré.
Côté vestimentaire après de multiples hésitations, j’ai décidé de chausser mes Trail Hoka One Stinson Evo et de les couvrir d’une paire de guêtres achetée cet après-midi au village course de Gerland .
Pour mes jambes, ce sera les manchons Booster pour les mollets et un corsaire ¾ assez épais.
En haut, j’ai un juste au corps à manche longue en goretex, une seconde couche épaisse puis au-dessus de mon sac à dos, un sac poubelle (souvenir du marathon de Paris, sniff).
Les gants, bonnet, la lampe frontale Petzl, et buff* (souvenir du Marseille/Cassis en 2010) sont de rigueurs.
Argghhh ! J’ai juste omis volontairement de mettre mes « Yaktrax** » !
Sinon, j’ai dans mon sac à dos une veste coupe-vent en goretex et un autre tee-shirt manche longue en réserve pour l’altitude et la suite du périple. Pas de panique, je n’ai pas oublié la couverture de survie !
Je suis autonome en solide : barres énergétiques chocolatées/salées, crème de marron (j’aime bien), Sporténine et 2 gourdes d’eau de 75 cl dont une à base de boisson isotonique. Il me sera facile de les remplir aux différents ravitaillement (17/30/42/55/68).
J’ai allumé ma frontale à la demande de l’organisation, histoire de faire un joli serpentin de lumière pour le départ…
Par contre, j’ai fait le choix de couper mon téléphone préférant l’allumer au lever du soleil et enfin lire les hypothétiques SMS d’encouragements qui pourront me redonner du peps si besoin !
Puis, avec ce froid de canard, la batterie risque de ne pas tenir bien longtemps !
 
En avant toute, les forçats de la nuit… (depuis le Parc des expo de Saint-Etienne à 493 m d’altitude) 
 
* : Petit foulard rond que l’on passe par la tête
**: Sorte de chaines à mettre sous les chaussures pour courir dans la neige et sur le verglas

Nous entamons le parcours par la route durant env. 7 km pour arriver au sentier GR et le début de l’ascension qui nous conduira vers le point culminant situé vers le 22e km à 879 m au lieu-dit Moreau.
Je suis en compagnie de Mylène, Wendy, Laurent dit lolo (pas moi, l’autre).
L’objectif est de terminer (espérons-le) en 12h.
Les autres copains sont pour la plupart devant, comme Rodolphe qui vise 8h40. Cyril, Daniel, Philippe, Yohan et Titi. Ils ont décidé de partir assez vite pour éviter les bouchons dès les premières montées et tenter un chrono de 10h. Au 2d kilo, j’aperçois Patrick en pause technique, nous le reverrons qu’à l’arrivée désormais.
J’imagine qu’Anna, Nathalie et Eric sont derrières nous préférant laisser partir les fauves en ruts.
Enfin, mes collègues comme Michel Sireau espère boucler sa course en 9h40. Yann Pierrefeu (régional de l’étape) et Jean-Claude Lacoque (en moins de 10h aussi) sont noyés dans cette immense chenille lumineuse.
Je m’efforce de garder mes amis à côté de moi, mais il est très facile de se perdre. Raisonnablement, nous courons à moins de 10 km/h et je veille personnellement à ne pas monter dans les tours.
J’ai un peu de mal à me réchauffer et je ne dis pas un mot. Je me contente d’évoluer en respirant normalement.
Ca y est, nous nous retrouvons sur un chemin, il est verglacé, mais ça va encore. Nous marquons le 10e km
à Haut- Sorbiers, et déjà les coureurs se sont arrêtés sur le bas-côté du chemin pour chaîner.
Désœuvrée, Wendy me regarde…
-« Nous n’avons pas pris nos chaines, … ! »
Essayant de la rassurer comme je peux, je lui répond :
-« Ne t’en fait pas, on va gérer sans. Allez soit prudente, ça va aller ! »…
Nous perdons de suite Lolo puis Mylène qui eux installent leurs « Yaktrax ».
Pauvre de nous, ça glisse… Il faut vraiment être ultra prudent.
Dès qu’il nous est possible, nous courons en posant les pieds dans la neige et sur les zones qui brillent un peu moins pour éviter la chute.
-« Wendy ! Es-tu là ?»
-« Oui, je suis derrière toi ! »
- « Parfait »…
A multiples reprises, durant cet épisode aux multiples glissades et figurent de hautes voltiges toutes aussi invraisemblables, nous allons nous perdre puis nous retrouver.
Yaktrax !!!
A l’entrée du village de St Christo-en-Jarez (751 m), lieu du premier ravito au 17e km, nous nous retrouvons tous les 4 comme par enchantement après 2h06 de course.
Nous zappons en commun accord le ravito pour éviter de bouchonner et de nous refroidir.
Nous poursuivons le périple vers le sommet, la neige est au rendez-vous, il fait -10°C.
 
J’ai mal au ventre, mais j’essaye de ne pas y penser et me contente de gérer l’effort pour éviter la surchauffe.
Cette fois-ci, nous avons à nouveau perdu Mylène et Lolo. Sont-ils devant ou derrière, nous n’en avons aucune idée ?
A mon tour, dans une légère descente, je glisse et me retrouve les fesses au sol…
Argghhh !! Ça va, pas un brin de mal, juste un peu peur.
Tous les concurrents s’empressent de me demander comment je vais. Quelle belle solidarité !
C’est reparti, mais la route va être longue avec ce paramètre supplémentaire à gérer.
Cette fois-ci, j’ai réellement perdu Wendy sur « Plein Pot », secteur un peu plus plat.
Il y fait un froid de canard sur ce plateau à 855 m. (-10 ° C parait-il). Je couvre mon visage à l’aide du buff.
Oups ! Me voici à nouveau les 4 fers en l’air, la frontale en a profité pour faire un vol plané…
Heureusement, mes mains ont amorties la chute… Allez Lolo, on va s’en sortir…
Je prends sur moi pour éviter l’agacement et me remets à la tâche avec les centaines d’autres coureurs. La file indienne est interminable aussi bien devant que derrière moi. C’est ça la SaintéLyon, et on peut dire que je suis en plein dedans.
C’est maintenant une interminable descente pour arriver au km 30 et le ravitaillement du village de Sainte-Catherine (696 m). Yes ! Je viens de retrouver mon ami Titi. Clopin, clopan, Thierry se plaint de contractures au mollet. Les descentes caillouteuses ne sont pas sa tasse de thé. Il n’a pas chuté et se demande bien par quel miracle !
Il me suit et reprend le flambeau jusqu’au ravitaillement 1 ou 2 km plus bas.
 
 
Vue sur la Vallée du Rhône et son halo de lumière…Lyon est encore loin !
 
L’accès aux enfilades de barnums du ravitaillement est possible, par contre, il est toujours inimaginable de pouvoir s’approvisionner. J’essaye d’embarquer Thierry, mais il n’en veut plus, il va abandonner.
Dans les faits, Titi prendra un bus vers Lyon 30 min après son abandon.
Je m’éclipse de ce capharnaüm en solo.
Impossible également de faire une pause technique, alors je me sauve définitivement en évitant de regarder les nombreux bus qui attendent les coureurs relais et surtout les personnes qui abandonnent.
Ça pue le gasoil dans le bourg… Beurk !
 
Je décide de mettre mes oreillettes et enclenche mon MP3.
-« Je dis aime, et je le sème, sur la planète… » chante Mathieu Chedid… Quel hasard ! 
C’est reparti pour 13 km avant le prochain ravito du marathon (42 km) sur Saint-Genoux . (J’espère que je n’y serai pas… sur les genoux !)
On enchaine une ascension dans la boue… Je suis content d’avoir mes guêtres. Elles me protègent bien des projectiles et me permettent de garder les pieds au sec. La musique m’enchante et me fait vraiment oublier le froid et les difficultés.
-« 5h00 du mat ! J’ai des frissons, je claque des dents et je monte son… »
 
J’ai pris de l’assurance maintenant et je dépasse les concurrents qui commencent à piocher dans leurs réserves durant cette longue nuit.

Nous sommes dans un bois ou sous-bois et évoluons bien à l’abri du vent. Par contre, ça grimpe, grimpe à n’en plus finir. Les lucioles en file indienne sont tout là-haut donc ça grimpe encore… Nous montons la côte d’Arfeuille pour rejoindre Saint-André-la-Côte à 846 m d’altitude avant de redescendre sur St Genoux (646 m), le ravito du 42e. Oups ! Mon MP3 s’arrête, l’accu est frigorifié. Il s’est déchargé très rapidement à cause du froid.
J’ai donc eu le nez fin de couper mon portable dès le début de la course !
Bref, j’arrive au ravito à ou en 6h24, ça facilite les calculs de partir à 0h00.
Je suis dans l’obligation de refaire les niveaux en liquide, les sources sont taries.
Agaçant et le mot est faible ! Nous sommes tous devant l’entrée des tentes du ravitaillement, et le système qui permet de valider notre temps de passage semble défaillant. Je vais devoir patienter 10 bonnes minutes avant d’accéder au barnum, la bonne blague… glaglaglagla !!!
Voilà, inutile de vouloir quelque chose, il y a toujours autant de monde à l’intérieur à quémander une madeleine, un morceau de chocolat… Pas terrible les victuailles pour des forçats comme nous autres qui apprécieraient des mets plus consistants !
Je profite pour retirer ma seconde couche et la remplace par mon blouson en goretex. Enfin, je me dirige vers la sortie, récupère par chance 4 ou 5 Tuc (biscuit apéro salé) et là, Eureka !
C’est Wendy qui me saute au coup. C’est l’aubaine de nous retrouver.
Nous nous promettons de plus nous quitter maintenant.
Je remplies les gourdes, fait enfin une pause technique, et c’est reparti comme en quarante.
En route pour la prochaine escale au km 55 sur la commune de Soucieu-En-Jarrest (« mais jarreste pas je continue », lol !)
Désormais, il doit nous rester une portion de 5 km avec quelques raidillons avant que le jour s’éveille.
Finalement, c’est en haut du lieu-dit des Dames au km 48 à 7h30 du mat que nous retirons nos frontales.
 
-« Le soleil vient de se lever, encore une belle journée… ».
Waouh ! C’est magnifique. Nous dominons encore la Vallée du Rhône, la neige en abondance recouvre les coteaux tout autour de nous et au loin, j’aperçois le Mont-Blanc. (enfin, il me semble).
J’annonce à Wendy que je vais allumer mon téléphone… Le klaxon se met pratiquement illico à hurler, c’est l’aubaine.
Merci mes amis et proches pour tous vos messages d’encouragements, ils nous font chaud au cœur.
Nous informons Mylène de notre position. Elle nous dit qu’elle est aussi vers le 48e ,alors, innocemment nous la croyons légèrement devant nous.
Par contre, les 2 binômes : Anna, Daniel et Nathalie, Eric, ont abandonnés au 30e et regagnent ASAP l’ile de France. Sniff les amis !
A partir de ce moment, nos jambes se sentent comme légères, ce paysage si ravissant nous réjouit et donne le bon tempo pour trottiner et ne plus nous arrêter.
 
 
Moins de 30 km nous sépare de l’arrivée. J’annonce à Wendy que la suite du parcours sera comme nos sorties longues dominicale avec l’AS Bazainville et que tout va bien se passer.
Notre passage au ravito du 55 km à Joucieu-en Jarrest est pointé à 8h40 de course.
 
C’est l’occasion de refaire l’appoint des gourdes et de prendre une soupe chaude pour Wendy et moi un bon thé chaud au citron.
Toujours pas de Mylène en vue ? Elle a dû reprendre sa course.
Nous regardons sur un ordinateur mis disposition des coureurs pour savoir où en est Lolo.
A priori, il est un peu derrière dans notre dos mais toujours en course.
 
Quant aux premiers, à priori, un certain Benoit CORI (SE) a gagné l’épreuve en 5h32. (soit presque 13,7 km/h de moyenne…). Le second (Emmanuel GAULT) est à plus 10 minutes derrière lui.
Côté féminin, Maud GOBERT (SE) termine en 6h58… (10,9 km/h de moyenne).
Le CR de Benoit CORI qui espérait  juste finir dans le TOP 10 : http://coursbenoitcours.overblog.com/2013/12/saintelyon-2013-un-truc-de-fou.html
Félicitations à eux. Même avec le verglas, ils réalisent une belle performance. Ont-ils marché et couru sur les mains pour rallier l’arrivée ??? 
Pour nous autres, depuis St Genoux, on a perdu 180 places au classement général (3842e ).
Qu’importe, le moral est au beau fixe, tout va bien. Notre moyenne avoisine les 6km/h.
Avant de repartir, j’envoie un SMS à mon ami Michel Sireau pour savoir comment se passe sa course, mais niet,  pas de réponse.
J’ai vraiment la forme, et je commence à devenir de plus en plus désagréable avec Wendy à qui j’inflige une allure trop rapide. Je ne sais pas quelle mouche m’a piqué, mais j’ai des jambes qui en redemandent sans arrêt.
Au 60e , je fais un petit signe à Wendy qui m’avait déjà motivé à plusieurs reprise de faire ma propre course.
Alors, comme rassuré, je pars à moins de 5’30 au kilo et remonte la file. J’ai l’impression d’être un extra-terrestre vis-à-vis des coureurs qui marchent tous.
Le ravito du 68e sur la commune de Beaunant n’est qu’une simple formalité. Je prends juste le temps de boire un thé chaud citronné, d’adresser un SMS à Arnaud pour l’informé de mon arrivée imminente sur Gerland.
J’ai aussi l’espoir qu’il m’informe sur la position exacte de Mylène, car toujours rien en vue et pourtant, je tartine.
A la sortie du ravito, il y a une montée terrible le long d’un magnifique aqueduc. Le pourcentage du dénivelé est pointé à 21 % sur un bon kilomètre… Un truc réservé aux élites, et particulièrement aux cyclistes !
Oups ! Là, elle me fait mal aux jambes. J’ai les quadri explosés dû aux multiples précédentes descentes, et la machine de course commence à accuser les efforts consentis.
J’arrive donc progressivement sur la ville et la route a complétement changé de physionomie.
Fini les chemins de campagne verglacés, direction les bords de Saône par un dédale d’escaliers.
Encore quelques efforts, ça fleure bon l’arrivée.
Je poursuis toujours ma chevauchée fantastique, plus que 2 km.
J’ai la larme à l’œil du bonheur, ces instants sont forts et magiques, il faut juste savoir les apprécier.
Ca y est, j’entre dans l’enceinte de Gerland, encore 30m !
11h25’23’’ (3 088e / 5096 arrivants) pour 75,9 km
 
 
VICTOIRE …

Je viens d’en finir après 11h25’23’’ (3 088e / 5096 arrivants) ces 75,9 km et un D+ 1800 m à 6,65 km/h de moyenne. Depuis le 17e j’ai donc dépassé 1 200 personnes… et surtout plus 800 personnes dans les 20 derniers kilo.
 
et dans tout ça, Patrick passe sans problème l’arrivée haut la main. Qui en doutait ? (13h50’30 – 4 869e
 
Les photos du bonheur parlent d’elles-mêmes !
 
  
Saintèlyon d’Argent pour Rodolphe (8h57’15 - 619e ), Jean-Claude(10h02’35 - 1535e ), Cyril(10h43’42 - 2282e ), Philippe(10h48’22 - 2378e ), Yann(11h08’59 - 2778e ),
Michel (11h10’17 - 2 800e ), Wendy (11h37’34’’ – 3 307e ), Mylène (11h52’45 – 3 591e ), Lolo (12h40’38 – 4 282e ), et tous les autres... 
 
Un ENORME BRAVO à tous… vous pouvez ranger les shorts, tee-shirt et running.  
Vive les vacances et bonnes fêtes de fin d’année à toutes et tous.