28e édition du Marathon de Budapest (Hun) en Octobre 2013   Rédigé par PRIN  LAURENT   le 20 Janv 2014

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http://www.budapestmarathon.com/fr/

Détails de la course relevée depuis ma montre GPS Forerunner 310 XT :http://connect.garmin.com/activity/392319301?cid=72710586#


A gauche, Buda reconnaissable par son imposant château, à droite, séparé par le Danube (parfois bleu !) Pest :soit Budapest depuis la fin du 19e
Ville d’environ 2,5 millions d’habitants pour un total de 10 millions sur l’ensemble du pays. Superficie 6 fois plus petite que la France.


Vue sur le parlement de Hongrie et Buda séparé par le Danube, le Pont des Chaines et la Place des Héros, le parlement Hongrois,
la basilique Saint-Etienne et vue imprenable depuis le Mont Gellert (235 m) sur Budapest

Rétrospective
 
Budapest est le 15e marathon que je termine… Souvent, vous me demandez celui que j’ai le plus aimé, et je vous fais une réponse un peu ambiguë, car ils évoquent tous pour moi de bons souvenirs. En effet, ils sont si différents les uns des autres, en dehors de la distance qui elle ne change plus depuis les JO de Londres en 1908 : soit 26 miles et 385 Yards ou 42,195 km…
Alors, on peut dire qu’il y a les plus prestigieux comme New York (2007) et Boston (2009).
Je garde en mémoire ma participation pour mes 40 printemps au marathon de New York City (chrono de 3h42’23 ou 6 578e/38 557 arrivants). J’avais calé au 30e km en traversant le pont qui vous mène dans le Bronx au son de la corne muse jouée par des musiciens Irlandais … ;-)
Puis, Jean Gaspart qui nous attendait au 37e km en bas de la 5e Avenue m’avait redonné l’espoir et la motivation pour rejoindre l’arrivée dans Central Park… Géant, j’en ai encore la chair de poule !
Plus de 45 000 coureurs ont encore pris le départ pour la 44e édition ce dimanche 3 novembre 2013 dernier avec toujours plus de 2 Millions de spectateurs tout au long du parcours. Seuls les aficionados du marathon peuvent comprendre qu’il faut un jour ou l’autre participer à celui-ci, même si le montant de son inscription et du séjour est prohibitif. Obtenir un dossard pour NYC, c’est l’obligation de passer par un voyagiste et s’inscrire 1 an et ½ à l’avance pour avoir la chance de prendre le départ…

Marathon de NYC en novembre 2007… et si heureux d’y participer avec les copains
 
C’est comme obtenir le Saint Graal : Le dossard du si célèbre et du plus vieux marathon au monde pour la 113e édition du Marathon de Boston (2009).
En effet, si un jour l’idée vous prend d’y participer, sachez que vous devrez justifier au préalable un chrono sur la discipline.
A titre d’exemple, si je devais à nouveau y participer en avril 2014, je devrais être en mesure de justifier un chrono de moins de 3h25 réalisé dans les 18 mois précédent la course… Oups ! (j’en suis bien incapable !)
Nous y étions en 2009 et je dois une fière chandelle à mon ami Laurent Bricard (dit Lolo) pour m’avoir qualifié en courant avec mon dossard en 3h14 sur le marathon de Lisbonne en avril 2008.
(Chute, je compte sur votre discrétion même s’il y a prescription aujourd’hui)
Ainsi en compagnie de Claude, Stan, Lolo, sa fille, sa petite sœur et son beauf, nous avons pu nous organiser un super séjour en découvrant rapidement les chutes du Niagara sur un « stop and go » depuis Toronto, un come-back sur NYC durant 4/5 jours puis un finish à Boston pour le marathon et les retrouvailles de mes grands cousins d’Amérique… (Oui, moi aussi, « j’ai mon oncle d’Amérique »)
Ce séjour restera inoubliable.
C’est aussi là-bas que j’y ai réalisé une de mes 3 plus belles perf en 3h38’55 ou 9 894e / 22 489 arrivants (c’est dire si le niveau est vraiment élevé). J’avais dépassé Stan dans les derniers mètres avant de franchir la ligne d’arrivée. Lolo avait, lui, respecté le chrono de 3h14’49 ...

Les chutes de Niagara, NYC depuis Rockefeller Center, les marathoniens au retrait des dossards
et moi, si heureux d’être sur la course pour la 113e édition …
 
Quoi qu’il en soit, ce genre de destination reste toujours un bon prétexte pour s’organiser un magnifique séjour.
Mais, comme il y a toujours une première fois, je garde en mémoire celui de Paris en 2005 où je fus contraint d’abandonner la course au 32e km sur de terribles crampes.
Autant je fus frustré de n’avoir pas été considéré comme un « Finisher » (pas de médaille ni de poncho*, snif !), autant il me motiva loin sans faute pour apprécier la discipline.
* : vêtement ample rectangulaire en plastique percé d’un orifice central pour passer la tête et muni d’une capuche. Pratique pour rester au chaud…
C’est ainsi que je finis cette même année 2005 mon tout premier marathon à Dublin (Irlande) fin octobre avec mes amis/collègues de l’association OPERA.
Je le boucle en 3h48’18 (1 839e /7 932) en compagnie de Jean Gaspart et notre lièvre de luxe : Bernard Chadeyras.
Je me rappelle de ce départ sous des trombes d’eau, où les plus de 8 000 coureurs étaient 5 minutes avant le départ tous aux abris… Est-ce Halloween qui nous a joué des tours cette année-là?
C’est ma 1ère arrivée, émouvant, avec des jambes raides comme du béton et le soleil…
Oui, à Dublin, entre les nombreuses averses, il y a aussi du soleil.


Notre arrivée du Marathon de Dublin le 31 Octobre 2005, la grande équipe OPERA et les larmes de bonheur d’un Finisher !
 
En Mai 2006, direction la République Tchèque pour y découvrir cette magnifique capitale : Prague.
C’est là-bas que Stan & Lolo y ont établi leur record sur la discipline en 2h58’43 & 2h59’27 respectivement.
De mon côté, Claude Lounguidy me fait l’honneur de m’accompagner sur l’ensemble du parcours. Grâce à lui, j’améliore mon chrono de quelques minutes en 3h43’55 et lui dois une fier chandelle dans les moments difficiles du 37e km. Et puis, j’ai cette ambition de frôler les 3h40… au prochain.

Equipe au complet proche de notre appartement/hôtel et Claude qui resta à mes côtés sur l’ensemble de la course
 
Cette même année 2006, pour rire et varier les plaisirs, direction début septembre la pointe du Médoc et sa capitale : Pauillac (33). La ville est bouclée tout le week-end et le curé de la paroisse est exempt de messe le jour de la course car il participe lui aussi au marathon du Médoc !
Environ 10 000 participants, tous déguisés, la fête est inoubliable… Sincèrement, je vous conseille d’aller faire ce marathon même si on le surnomme le plus long du monde. Les 52 chais présents sur le parcours pour des dégustations y sont pour quelques choses ! En attendant, déguisé en Romain « Orangé », nous bouclons ce marathon main dans la main en 5h02 ou 8,375 km/h de moyenne (1 825e / 7 108), excepté Bernard Schertzer, trop désireux de faire ses propres dégustations en solitaire …  (4h34 et 980e , respect !!!)


Les Romains et leurs supportrices
 
Alors, en avril 2007, je signe à nouveau pour celui de Paris et sa 31e édition.
Nettement plus aguerri et averti à la discipline, et plus de 7 500 km de préparation en 4 années me permettent de viser le chrono de 3h30 soit 12 km/h de moyenne ou 5 minutes par kilomètre. (C’est mathématique….)
En dehors d’une chaude matinée non propice à de bonnes performances (26°C à 11h00), je pulvérise cette année-là mon chrono en 3h38’35’’ (5 175e / 26 939). C’est Jean Gaspart qui m’accompagnera sur les 12 derniers kilomètres.
Une bien belle revanche vis-à-vis de mon tout premier en 2005 où je fus contraint d’abandonner au 32e …
J’étais donc fin prêt pour affronter celui de NYC en novembre 2007 (voir commentaires précédent).
En 2008, direction Lisbonne au mois d’avril pour le Carlos Lopes Gold Marathon en compagnie de 16 adhérents de l’association OPERA. Marc Dhenin s’était appliqué pour nous faire passer un agréable moment pour découvrir cette bien belle capitale européenne qu’il connait bien: Les bords du Tage, la tour de Belém, le cloître, le vieux château, le Porto, le Fado, les Pasteis (petit biscuit), la ligne du vieux tramway n°28 pour découvrir la vieille ville…
Ce marathon n’a rien à voir avec l’International qui a lieu au mois de décembre. En conséquence, il attire à peine 300 participants.
Un départ donné à 16h30 à proximité du zoo sur les hauteurs de la capitale et finish au parc des expositions (lieu de l’expo universelle en 1998).
Retenons que c’est là-bas que Lolo me qualifia pour Boston en courant avec mon dossard. Perso, ce fut encore et encore un coup d’électrochoc au passage du 30e avec des crampes jusqu’au finish en 3h43… (119e / 231 arrivants)
 

4e édition du Carlos Lopes Gold Marathon en 2008 (Portugal)
 
Octobre 2009, à mon tour de faire découvrir une capitale de l’Europe toujours en compagnie des membres de l’association OPERA: Bruxelles. En dehors d’un très joli parcours (mixte entre ville et forêt de Soigne) ne vous attendez pas à y faire un bon chrono. Le parcours est l’un des plus difficiles et des plus exigeants parmi ceux déjà réalisés. J’écoperai encore et encore de terribles crampes à partir du 26e autour du château de Tervuren… La récompense fut d’être encouragé à multiple reprises durant la course par ma belle maman Jacqueline et Pascale et d’être accompagné jusqu’à la fin sur Grande Place avec mon ami Lolo en 3h53 …


Arrivée sur la Grande Place, une partie de la fine équipe OPERA en goguette, le team des 3h30 et le Finish en 3h53…
 

Vienne (Aut) en avril 2010 en 3h42’55 ou 11,327 km/h.
L'éruption volcanique de l'Eyjafjöll en Islande en 2010 avait paralysé le trafic aérien sur une partie de l’Europe
et nous avait contraint d’y aller en voiture (soit 1500 km). Hum ! La bonne affaire.

Varsovie (Pol) en Septembre 2010 et 3h38’26 ou 11,57 km/h soit 681e /3 322.
Claude m’avait accompagné jusqu’au 30e km. Il boucla le marathon (son dernier en date) en 3h45’20 : Bravo l’ami…

Madrid (E) en abril 2011 en 3h53’54 (4 260 e /8 593). Un magnifique parcours mais réservé exclusivement aux très bons grimpeurs !!!
Heureusement, nous disposions d’un très sympathique appartement et d’une agréable terrasse…

Le début d’année 2012 est marqué par un magnifique séjour à la découverte des Keys (Key Largo, Key West), Miami Beach et Océan Drive, les Everglades, West Palm Beach…
Je qualifierai ce marathon comme un de mes Coups de cœur :
10e édition du Marathon de Miami (USA) en 3h37 (429e) pour lolo, 3h58 (920e) pour bibi et moins de 5h00 (2 619e/4 028) pour Stan…
 

29e édition du marathon de Florence (Ita) en novembre 2012 : Une des plus jolies villes visitées et mon plus mauvais chrono en 4h13 de galère !
Joel Dagbert en 3h30’01’’ (1 891e) et très loin derrière Bibi (5 608e / 7 771)
 

Enfin, la 34e édition du marathon Annecy en avril 2012 avec mes amis de l’AS Bazainville et 3h50 de plaisir… (1 349e / 2 448)
 
Malgré les souffrances sur la plupart, je les recommencerais tous …
 
Séjour Hongrois
 
Après tous ces moments, revenons à l’actualité. En commun accord avec Joel et nos épouses respectives, nous choisissons une destination touristique de la Mitteleuropa (Europe centrale): Budapest en Hongrie.
Le précédent séjour en Toscane à Florence l’année dernière à fortement motivé nos recherches pour dénicher une nouvelle destination européenne à la fois touristique et pourvue d’un marathon.
L’effet d’annonce au sein de l’association OPERA n’aguichera pas pour autant la foule !
Etrange, d’autant que Budapest est considérée comme l'une des plus belles villes d'Europe et comme la « perle du Danube » … à moins de 2h d’avion depuis Paris.
Qu’à cela ne tienne, nous nous hâtons dès la fin février à réserver les billets d’avion auprès d’easyJet (125 euros/personne). Dans la foulée, nous choisissons par la même occasion un appartement via « www.waytostay.com » (idem Firenze) dans le centre de Pest à proximité du départ et de l’arrivée du marathon et de l’avenue Andrassy, l’équivalent de nos Champs Elysée pour son prestige.
Durant notre séjour du vendredi 11 au mardi 15 octobre 2013, nous confierons notre véhicule auprès de la société Airpark pour moins de 40 euros. Petit plus, on vous convoie gratuitement du parking à l’aéroport à l’aller comme au retour en moins de 15 min : http://www.airpark-roissy.fr/reservation.php

C’est donc le vendredi vers 10h00 que nous débarquons sur le tarmac de l’aéroport de Budapest Terminal 2 en provenance de Roissy CDG. A nous Budapest !
Nous sommes à une petite heure du centre-ville de Pest et de notre appartement en utilisant le bus 200E et le métro ligne M3 direction « Kőbánya-Kispest » (ou le centre-ville) pour 900 Forints (environ 3 euros). L’euro sera en circulation en 2014 (10 ans après l’entrée de la Hongrie au sein de la CEE), et les compagnies de change dans l’aérogare ne sont pas là pour nous enrichir. C’est pourtant une des solutions pour obtenir un peu de monnaie Hongroise et se procurer enfin nos billets de transport depuis un petit magasin de presse situé dans l’enceinte de l’aérogare.


Le soleil et la chaleur sont avec nous pour notre plus grand bonheur. Quelle aubaine ! Ici, 22° C alors que chez nous, il n’y avait à peine 12°C
Nous voici maintenant à quelques pas de notre appartement. Nous nous imprégnons tranquillement de l’ambiance de la ville et faisons déjà quelques repères. Il faut aussi retirer de l’argent depuis un DAB (Distributeur Automatique de Billets) qui ne manque tout autour de nous. Il y a aussi la possibilité de convertir des Euros en Forints auprès de sociétés de change qui elles ne pratiquent pas les effets de sur-commissionnement…
Nos paupières se sont éveillées vers 3h30 ce matin, et même si on a peu dormi durant le vol, on doit être concentré pour bien lire les noms de rues… pas facile cette langue, mais on y arrive avec un peu de concentration ! On finit par trouver la rue qui nous mène à notre appartement. Juste à côté de notre future entrée, un magasin de meubles et de décoration de type « art déco » fait aussi office de bar : « Diderot Café ».
C’est juste la bonne aubaine qui va nous permettre de nous poser quelques instants et patienter agréablement devant un bonne tasse de café et chocolat chaud en attendant l’arrivée de la société Waytostay pour la remise des clés de l’appartement.
 
 
Vers 13h00, nous accédons à notre magnifique flat de 120 m2 situé au 2d étage via ascenseur.
L’accueil y est des plus agréable et se passe en Anglais : Immense hall d’entrée avec hauteur sous plafond frôlant les 3,5 m.
Très grande cuisine, immense salon, chambres très conséquente, le tout décoré par IKEA,
en faites, exactement ce que nous avions réservé.
Bref, une très bonne surprise qui nous met de suite en confiance… Après l’inventaire et les obligations d’usages, ce sympathique monsieur nous conduit à 5 min à pied dans une sorte de galerie ouverte piétonne où une multitude de petits bistros/restaurants proposent leurs services culinaires. Nous sommes ravis de pouvoir manger dehors en terrasse et commencer à gouter quelques spécialités locales comme une soupe de viande, une crêpe fourrée à je ne sais quoi au paprika, une assiette de canard et ses petits légumes ou plus traditionnel, une pizza … La bonne surprise, la restauration est très abordable.
 
 
Apres une petite sieste rapide dans notre superbe résidence, nous décidons de découvrir la ville avec une de ces compagnies de bus : City Tour ( Giraffe Hop On Hop Off).
Pour 5000 Forints/pers. (env. 17 euros), on vous propose 4 circuits différents dans la ville (bleu, jaune, rouge et vert), la 2d journée gratuite et la possibilité d’effectuer des balades en petit bateau sur le Danube : une le jour, l’autre le soir.
 

L’Opéra sur l’avenue Andrassy et notre Bus
 
Comme par enchantement, nous avons un arrêt de Bus face à l’Opéra sur l’Avenue Andrassy juste à 1 minute de notre appartement. Nous prenons place à bord du Bus impérial sans toit et suivons le circuit rouge : « red line »…
En remontant l’avenue Andrassy pour arriver sur la magnifique Place des Héros (inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO), casque aux oreilles pour la traduction Française, nous découvrons les magasins de standing, puis une belle enfilade de grandes maisons bourgeoises.
Au bout, se trouve l’immense parc municipal. C’est là-bas que se trouve le village marathon et le départ de dimanche matin à 9h30. (Soit 15 minutes de métro/marche porte à porte)
C’est aussi là, dans l’enceinte du parc que se trouve l’un des plus célèbres bains thermaux : Széchenyi.
(On dénombre d’ailleurs pas moins d’une centaine de sources d’eau chaude naturelle, éparpillés un peu partout dans la ville, une particularité propre à Budapest)
D’énormes bâtiments de type Haussmannien bordent notre parcours découverte le long de ses longues avenues et boulevards. La circulation est assez dense en cette fin d’après-midi, ce qui dans notre cas est parfait. Cela nous donne plus de temps pour regarder à notre aise les bâtiments.
Il n’y a qu’à regarder et en prendre plein les mirettes.
Le circuit touristique nous fait traverser le Danube en laissant sur notre gauche l’immense marché couvert. On constate que la ville est en pleine restauration. Il y a énormément de travaux public en cours. L’euro qui arrive en 2014 y est certainement pour quelque chose.
Face à nous, sur la colline de Buda, s’impose l’immense château. Nous le longeons en suivant le Danube, apercevons un funiculaire qui mène également au château, dépassons un tunnel qui passe sous la colline et nous empruntons des petites ruelles en contournant le château. Pour finir, l’itinéraire nous dépose au Mont Gellért (Gellért-hegy en hongrois) au pied de la citadelle. L’endroit est majestueux, nous surplombons la ville à plus de 235 mètres de hauteur.
La vue y est splendide et nous permet de découvrir l’ensemble de Budapest et ses joyaux…
Quelle magnifique première prise de contact avec cette capitale.
 

Musée des beaux-arts autour de la Place des Héros et devant l'hôtel Boscolo Budapest
(Palais de New York, un incontournable pour y déguster une pâtisserie dans un cadre exceptionnel !)
 
 
 
Ravis, nous reprenons le bus de la ligne rouge et retrouvons le centre-ville proche de notre appart. Nos ventres commencent à crier famine. Alors, il est l’heure de faire quelques emplettes pour le diner de ce soir.
Ce sera salade tomate/concombre et pâtes/jambon… Repas typique pour changer !
Les hommes se mettent au fourneau pendant que les femmes rangent les affaires.
Voilà, la table est prête :
-« A table !!!»
Eureka! Pour couronner cette belle journée, Claude & Lolo nous font la grande joie des invités surprises.
Imaginez ma stupéfaction moi qui m’était fait à l’idée que ce voyage n’intéressait personne au sein d’OPERA !
Génial, c’est la superbe bonne nouvelle ! Dire que Pascale était au courant de cette très sympathique manigance avec Lolo déjà depuis quelques temps …
Joel avait quant à lui eu juste des suspicions et s’était étonné de voir apparaitre le nom de Laurent Bricard du Perray-en-Yvelines sur la liste des inscrits au marathon…
Bref, nous voici donc tous autour de la table à savourer ses bons moments.
 
 
Après ces retrouvailles et une bonne nuit de sommeil en terre inconnue, nous avons le plaisir de nous éveiller avec un grand soleil.
Aujourd’hui samedi, en errant tranquillement dans les rues, nous rejoignons le bateau pour une petite croisière sur le Danube jusqu’à l’île Marguerite. Le point de vue depuis le fleuve nous permet de contempler ce paysage grandiose tout autour de nous. C’est aussi un excellent prétexte pour limiter la fatigue des jambes pour nous autres marathoniens.
Et puis, la vue imprenable sur le Parlement Hongrois y est très intéressante et nous mesurons son immensité… c’est l’un des plus imposants bâtiments de Budapest, il est harmonieux malgré sa taille.
 

Nous débarquons sur la presqu’île Marguerite, le poumon des Budapestois. Cette île est reliée par le pont du même nom et le pont Árpád. On y pratique la course à pied tout autour via une piste pourvue, par moment, d’un revêtement synthétique de type Tartan. Une immense piscine extérieure et plage aménagée attire la foule, sans compter l’immense parc boisé et ses multiples jets d’eau musicaux. Des ruines, anciens vestiges, jardin botanique et Japonais, terrains de jeux, hôtels thermales à la pointe nord …
Bref, il y en a pour tout le monde lorsqu’on recherche un peu de détente et de tranquillité.
Alors, après 2,5 km de marche/balade, nous retrouvons Claude et Lolo qui eux, ont préféré user des transports en commun pour traverser celle-ci !
 
 
Il est déjà 13h00, il faut songer à manger. Comme au bout de l’île on est un peu au bout de nulle part, nous prenons un bus (gratuitement sur invitation du chauffeur ! sympa l’affaire) pour regagner le centre historique de Pest. Nous nous installons en terrasse face à la plus grande église de la ville : La Basilique Saint-Etienne.
 

Le Mont Gellert, le marché couvert, la Basilique Saint-Etienne et des touristes…
 
C’est d’ailleurs l’un des édifices avec le parlement le plus haut de la ville (96 m). C’est un ouvrage du XIXe remarquable, un incontournable qu’il faut absolument voir et visiter. Clic clac Kodak, les clichés in the Pocket et dans les boites à souvenir, l’après-midi passe à vitesse grand V.
 
 
Il faut songer à aller rejoindre le village marathon pour le retrait des dossards au parc municipal.
Nous reprenons notre bus de la compagnie City Tour et toujours à l’étage, les cheveux au vent…
Il fait si beau et bon. Le village marathon est en pleine effervescence ce soir. L’accueil se fait sous des grandes tentes de type barnum. On y réceptionne le dossard, la puce pour le chronométrage, les documentations de l’organisation et de différents sponsors, le tout remis dans un petit sac en tissu rouge incluant le Tee-shirt technique sponsorisé par SPAR, la casquette en tissu du même fournisseur, une éponge, un ticket pour la « Pasta-party », … euh ! Quoi d’autres ?
Des barres de céréales, boissons isotoniques, etc… Beaucoup de gens font aussi la file pour récupérer leur plateau repas, c’est qu’il est déjà presque 18h00. Il est même possible de manger autour des tables mises à l’extérieure. Bref, rien à redire sur l’organisation. Pour sa 28e édition, on sent bien que rien n’a été laissé au hasard pour les presque 15 000 participants répartis sur 4 types de courses.
Seulement 4 000 feront le marathon, d’autres effectueront la course sur un mini marathon, sur 30 km ou bien encore, le marathon en Ekiden (par équipe de 4).
Une organisation bien spécifique qui doit être en mesure d’effectuer les contrôles des 4 courses en même temps. On imagine que tout est bien rodé.
Voilà, le tableau est dressé. Nous avons hâte de regagner nos pénates. Il nous faut préparer nos affaires pour la course de demain et songer à nous reposer et faire une bonne nuit de sommeil.
Lolo se contentera de la Pasta Party et regagnera rapidement son hôtel.
Nous autres, retour à l’appartement pour un ultime pâte/jambon yaourt et direct au dodo avec la revue de packtage.
Pendant ce temps, les filles et Claude étudient précisément le parcours pour se positionner et suivre notre évolution durant la course demain matin.
Puis Pascale et Claude profiteront de la soirée pour se refaire une croisière « by night » sur le Danube.
Un magnifique spectacle tout en lumière qui s’est clôturé par une terrible averse…

 
Jour J
 
C’est le grand jour, en ce dimanche 13 Octobre 2013. Le réveil sonne à 6h40. La nuit fut excellente. Je me lève dans la foulée et file à la salle de bain pour une bonne toilette de la tête au pied en passant par l’opération barbichette. Depuis le temps, mes rituels sont encrés un peu comme des grigris, et difficile de déroger à la règle, comme un vrai pro !
Heureusement, Joel et Véronique ne m’ont pas attendu pour préparer le café et mettre la table du petit déjeuner. Il ne nous manque rien. Notre gâteau sport aux pépites de chocolats fait la veille nous attend.
Nous quittons tous l’appartement vers 8h00 et regagnons la bouche de métro sur l’avenue Andrassy située à 2 pas de chez nous. Incroyable, même ce matin dimanche, il y a encore des contrôleurs pour s’assurer qu’il n ‘y a pas de fraudeurs. Ça ne plaisante pas ici, mais nous avions déjà pu observer le manège et bien été avertis des risques encourus en cas de non compostage de son billet de transport.
Le métro est déjà plein, nous arrivons difficilement à nous frayer une petite place à l’intérieur de la rame. Pascale et moi en oublions Véro et Jo … Mais la ligne est directe, il y a 3 ou 4 arrêts.
Alors, on se retrouve sans problème à l’arrêt de la Place des Héros.
A la sortie du métro, il y a un terrible brouillard. Avec la pluie d’y hier soir et le contraste de la température, un phénomène lié à l’humidité a tout naturellement généré de la brume.
Si seulement la température pouvait rester durant toute la course sous les 10°C !
Tranquillement, nous regagnons le stand des consignes dans l’enceinte du parc public pour y déposer nos affaires de rechanges. L’endroit est assez loin, mais nous y parvenons sans aucun souci.
A priori, il s’agit d’un lieu de spectacle où une grande scène en semi-extérieur est recouverte d’un énorme auvent. C’est ici que seront stockées bien à l’abri nos affaires contre d’hypothétiques intempéries.
En attendant, nous pouvons nous changer tranquillement, sereinement sans stress, ce qui aide à la concentration.
 
 
Il est déjà 9h05 passé, pas de Lolo mais Claude nous a retrouvé. Alors, direction la ligne du départ pour prendre place dans notre SAS des moins de 3h30.
Il va faire beau sur la course, peut-être trop chaud d’ailleurs. Avec Joel, nous accédons sans aucune difficulté à notre place. Des commissaires de course sont là pour vérifier que nos dossards ont la bonne couleur pour le SAS de 3h30.
Nous sommes pourtant très proche de la ligne du départ, mais il nous est impossible d’apercevoir Lolo déjà sur les Starting-blocks.
Un speaker anime l’avant course, la pression commence à monter tout autour de nous.
Perso, je suis hyper décontracté, j’ai juste envie de m’envoler et de dévorer ces 42 kilomètres…
9h25, le départ des handisports est donné.
Une musique monte à nos oreilles, petit frisson, le départ est imminent. Avec Joel, nous nous souhaitons mutuellement une bonne course…
 
9h30 : TOP DEPART pour cette 28e édition du marathon International de Budapest.
 
 
Voilà, c’est reparti comme en 40… Disons, qu’une nouvelle aventure commence et personnellement pour la 16e fois. Une chose est sure, c’est à nouveau un autre épisode avec une foule d’hypothèses de scénarios : Découvertes, euphorie, souffrance, bonne perf, des crampes (argghhh), l’inconnue est le maitre mot…
Il nous est toujours impossible de savoir comment va se dérouler exactement l’épreuve.
Mon scénario initial du départ est de partir tranquillement sur le 1er kilo, puis prendre ensuite le tempo à 5’10 au kilomètre pour viser au finish un chrono de 3h40… voir 3h50.
Alors, advienne que pourra.
A peine 30 secondes après le top départ, à notre tour, nous passons sous l’arche et nous prenons notre envol pour le meilleur et pour le pire !
Joel, un peu dans le doute, pense partir avec moi et si les sensations sont là, il enchainera le marathon sur une base de 3h30. Devant nous, Lolo s’est énormément préparé et va tenter les moins de 3h15.
Malheureusement pour lui, depuis 15 jours, une douleur persistante derrière la cuisse risque de lui compliquer fortement la course.
Très vite, nous regagnons la magnifique Place des héros puis redescendons la belle avenue Andrassy, le fleuron de Budapest. Rapidement, nous trouvons nos espaces pour courir sans être gêné par les autres coureurs.
Déjà le 1er Kilo en 5’17, je vais devoir mettre les freins si je veux tenir le choc.
Les meneurs d’allure de 3h30 repérables avec les ballons blancs arrivent à notre hauteur.
Joel se met de suite dans le paquet. Volontairement, je décide de les laisser partir et suivre mon plan de course comme initialement prévu. J’ai de très bonnes sensations, mais un marathon, ça commence au 30e comme on dit…
Devant l’Opéra, une chorale chante un air très entrainant, c’est très agréable.
J’aperçois sur ma gauche nos supporters : Claude, Véronique et Pascale. Ils sont reconnaissables car ils sont munis de petits drapeaux Français et s’époumonent comme ils peuvent pour tous nos encourager.
J’ai le temps de leur claquer la main et les remercier de leur présence.

 
Nous faisons déjà un demi- tour au niveau d’un autre groupe de chanteurs puis remontons en sens inverse maintenant l’avenue Andrassy jusqu’au niveau de L’Opéra.
Ca file sur un bon train, j’ai vraiment de très bonnes sensations (5’11/5’08). Surpris, j’évolue du 4e au 7e kilomètre sans avoir le sentiment d’être en sur régime à une moyenne de 4’45… Oui, c’est évident qu’au 7e lorsque je croise à nouveau mes 3 supporters cela me donne des ailes.

 
Drôle de surprise, il y a un monde fou à nous applaudir et un brouhaha terrible règne le long du parcours.
Mais par contre, je n’ai pas la berlue, lolo est avec notre fan club et m’encourage sans pour autant que je puisse comprendre ce qu’ils me disent. Mais je sais qu’au fond du cœur de Lolo, cela doit lui faire mal de ne pouvoir poursuivre la course d’autant qu’il s’était donné du mal pour me faire la joie et le plaisir de venir courir avec nous et tenter de retrouver le bon chrono de moins 3h15…
Son choix est légitime et nettement plus prudent, car une forte douleur peut avoir de lourdes conséquences. Lolo apprendra à son retour du séjour qu’il avait une tendinite…
En attendant, je déroule la course en me disant que je ne peux plus rien lâcher maintenant et que cette course, elle sera pour lui.
Nous nous retrouvons désormais à longer le beau Danube (bleu) sur la gauche, puis revenons en sens inverse… je me demande comment l’organisation nous canalise si bien nous autres les coureurs.
Je commence à avoir un peu chaud mais le régulateur d’allure est calé à 5’07 au kilo et il ne bouge plus.
Le tapis kilométrique du 10e est franchi en moins de 51 min puis le 15e de l’autre côté du Danube sur Buda en 1h16 de course. Tout va bien pour le moment, je respecte mon scénario et ma projection du marathon
Je m’autorise même une petite pause technique vers le 17e sans pour autant faire chuter mon allure moyenne.
 
 
En ce qui concerne le parcours, on peut dire qu’il ne présente aucune difficulté jusqu’à présent, excepté les petites ascensions sur les ponts. Tout va bien, je m’étonne même d’être déjà à la borne kilométrique 18 comme si je venais juste de commencer à courir.
Force est de constater que l’environnement est des plus agréable et je ne me lasse pas du panorama.
Pascale et Véronique m’attendent vers le 20e sur le très jolie Pont des Chaines mais imprononçable en Hongrois... (à vous : « Széchenyi Lánchíd ». Alors !)
 
 
Je les aperçois d’ailleurs avant elles. Le petit drapeau Français qui s’agite, le son de la corne de brune et les hourras d’encouragement m’aident aisément à les reconnaître.
Les filles animent bien la course pour le plus grand bonheur des coureurs d’ailleurs.
Pascale m’emboite le pas et se met à courir à mes côtés. Elle me propose ma casquette et me remet une topette de glucose dont l’emballage est jaune. Oups ! Ce n’est pas la bonne, alors elle s’accroche à mes baskets et me donne en main propre la bleu… Génial !
Je poursuis ma route, remonté à bloc par ces courts instants magiques d’encouragements.
Pascale m’a informé de la présence de Claude et Lolo un peu plus loin vers le semi.
Bingo ! Je les surprends. Eh ! Oui, « Supporter » est aussi une vocation…
Lolo m’informe que Joel est à 3 ou 4 minutes devant moi. Finalement, je valide mon passage du semi- marathon en 1h50. Je n’ai donc pas d’avance, mais le moral est au beau fixe, c’est l’essentiel.
J’entame donc cette seconde partie dans de bonnes conditions. Je recroise mes supporters préférés au 24e puisque nous sommes repartis dans le sens inverse vers l’île Marguerite. Ils m’encouragent à souhait.
Puis, j’arrive à la hauteur des filles qui se sont positionnées au km 25. Je remets à Pascale mes lunettes qui m’agacent et en échange, elle me donne ma topette jaune.
 
 
Je laisse sur ma droite le majestueux et imposant parlement et poursuit avec maintenant un peu moins de fraicheur le périple. La chaleur commence réellement à nous indisposer. Je croise Joel, qui ne me voit pas, vers le 27e pour lui et 26 passé pour moi. Il a décroché les meneurs d’allures des 3h30 et semble pensif. Finalement, je prends une claque à mon tour au 27/28e km, ce que l’on appelle aussi le mur. Le « Cruise control » est désactivé, et j’suis vraiment dans un gros coup de moins bien. Pas de panique, il faut me refaire la cerise. J’aborde donc l’arrivée sur l’île Marguerite au ralenti. Dès que je peux, je me mets à courir sur la piste en tartan. Je constate également que la piste est ombragée, c’est l’occasion rêvé pour rafraichir la machine qui est en légère surchauffe. (Bilan du 27e au 31e : 5’30,5’25/5’45/6’10/6’23).
Je retrouve le continent et les applaudissements du public après cet épisode fâcheux du mur.
J’ai le second souffle, un truc de dingue. Me voilà reparti à 12 km/h. C’est vraiment euphorisant de pouvoir relancer la machine. Je dépasse une grande quantité de concurrents qui eux sont en train de basculer dans le truc bizarre. Cela fait bien longtemps que ça ne m’était pas arriver (à NYC en 2007 au niveau de Central Park). Alors j’avale les 3 kilomètres suivant avec un moral d’acier jusqu’à ce Toboggan (« putain de pont qui coupe les jambes ») au niveau de la gare. Là, je me dis que je vais payer cache tous les efforts que je viens de réaliser. La montée n’est pas très longue, mais le dénivelé est très accentué. Heureusement, Pascale et Véro m’attendent pour les derniers encouragements. Je ne faiblis pas et m’accroche comme je peux. Pascale m’a soigneusement préparé un petit « Doggy bag » comprenant une petite bouteille de coca, un petit sachet de sel et une aspirine… Allez ! Que je trépasse si je faiblis…

 
A moi les derniers kilos… Au 38e , Claude et Lolo m’informent que Joel est juste devant moi en décrépitude. Ça fleure bon l’arrivée au passage de l’entrée du parc par la belle place des Héros. Effectivement, au 39e , je dépasse mon partenaire en osant juste lui faire une petite tape amicale. C’est si frustrant de se faire rattraper par ses copains. Puis, le parcours nous faisant faire un demi-tour, je croise à nouveau Jo qui marche toujours, mais avec le sourire.
Eureka ! Au 40e , Joel me fait la joie et l’honneur de revenir à mes côtés.
-« Laurent, me dit Joel, promet moi de ne plus me lâcher maintenant ! »
-« Pas de soucis mon ami, je suis un peu cuit et c’est un honneur de t’avoir mes côtés ».
Le 41e pointe son nez, j’accroche la main de Joel pour ne plus la lui lâcher. Une petite crampe au mollet droit commence à s’inviter, même pas peur.
Dernier virage à gauche avant la grande ligne droite de l’arrivée, et là, comme par enchantement,
Lolo s’agrippe à la main de Joel et nous nous envolons vers la victoire de cette 28e édition du marathon de Budapest.
Tous les 3, en 3h50, les mains vers le ciel, témoignage de notre réussite, voici la récompense suprême inattendue : Finir main dans la main ce marathon !
 

Vive les amis…
 
Les gagnants du marathon :
(M) Józsa Gábor (Hun) en 2h22’58 & (F) Juhász-Staicu Simona (Hun) en 2h42’26
Joel Dagbert: 971e /3 991 en 3h50’15
Laurent Prin: 972e / 3 991en 3h50’16
La récompense suprême en fin d’après-midi : un bain aux thermes de Széchenyi… un grand bonheur !
 
 
Un grand merci à nos supportrices qui méritent une belle distinction pour leur présence à différents endroits sur le parcours et pour l’ensemble de leurs encouragements…
 

Ce voyage restera encore une fois un souvenir inoubliable…