29e édition des 20 km de Maroilles   Rédigé par PRIN  LAURENT   le 11 Juil 2012

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http://www.20km-maroilles.com/ 

Euh! Si on vous demande où se trouve Maroilles, dites vous que ce n'est pas très loin au Sud-est des "Bêtises… de Cambrais" ou de Valencienne.

C'est aussi à environ 240 km de Paris (soit un peu plus de 3 heures de route) ou à une bonne heure de Bruxelles.
"C'est le Nord...".
 
Ce petit village de moins 1 500 habitants va être en ce 1er mai envahi par pas moins de 15 000 visiteurs.
Je vous rassure, tous ne viennent pas pour courir.
Mais alors, est-ce exclusivement pour ce mets si délicat, réputé pour être un  fromage à pâte molle et surtout très odorant, ou bien pour se faire une petite idée et découvrir l’environnement du parc régional de l’Avesnois que les gens viennent en masse?
Dans les faits, je n’en sais rien, mais dans tous les cas, cela attire la foule !
En attendant, l'organisation de la célèbre classique des 20 km a réservé pour ses 3 000  coureurs un petit Maroilles et sa tarte du même nom. Ici, pas de sempiternel tee-shirt au retrait des dossards, il faut faire honneur à la spécialité Avesnoise. 
Quant aux spectateurs, des animations musicales dans toute la ville et sur l’ensemble du parcours leurs sont réservées. Bref, il y en a pour tout le monde.
En attendant, nous (*) stationnons nos véhicules pas loin de la ligne du départ, sur les conseils avertis de Sabrina.
(On peut vous communiquer cette petite astuce mais uniquement sur demande…)
(*) : Corinne, Mylène, Wendy, Sabrina, Lysiane et Pascal, Eric Adamczyk (le régional de l’étape) et moi-même.
 
Dès 11h30, deux speaker animent et chauffent l'ambiance du centre ville.
J'enregistre un de leur propos qui m'interpelle:
-"Si on vous demande la date annuelle de ce grand rendez-vous de course à pied au sein même du parc régional de l'Avesnois et sur la commune de Maroilles, dites leur :
-« Eh ! bien, cette sympathique classique est toujours programmée chaque 1er mai et son départ est toujours à 15h00…".
Facile à retenir, n'est il pas!
D'ailleurs, maintenant que j'en sais un peu plus, donnons-nous rendez-vous pour la 30 eme, qu'en pensez-vous?
Croyez moi, une classique comme celle-ci est devenue une incontournable, un peu comme la Marvejols/Mende, ou bien encore, la Sedan/Charleville dont Pascal et Lysiane n’ont cessé de nous vanter ses mérites.
Déjà 12h30, alors, avant de passer à la pause casse-croute, nous nous assurons de mettre nos petits fromages sous nos voitures respectives, histoire de conserver ces mets bien au frais.
Ensuite, petite sieste pour certains, et pour d’autres, petit détour dans le cœur de Maroilles où les majorettes s’activent à leur revue au son de la fanfare. Il y a aussi la présentation des Gilles de Binche …
 
Vers 14h00, nous nous mettons tous en tenue de compétition, l’excitation et l’appétit de la course se met en marche.
Nous prenons place dans nos SAS respectifs,10 minutes avant le départ officiel. Un peu avant, nous nous échauffons sur une petite partie du parcours en allure lente.
Mon dossard dispose d’une pastille chocolat, le 3ie SAS derriére les Kenyans et les dossards élites.
Un précédent chrono, sur une course équivalente au niveau de la distance, justifié lors de mon inscription me permet d’être dans un SAS avec des coureurs de même niveau en théorie. Je suis plutôt satisfait, car suis assez bien placé pour mieux appréhender la ligne du départ.  
Puis, on nous diffuse l’hymne national du « Ch’Nord » :
-« Au Nord, c’était les corons, la terre c’était le … ! » (Chanson de Pierre Bachelet).
L’ambiance est solennelle, j’adore…
   
15h01 ! Pan, la 29e édition des 20 km de Maroilles est donnée sous un tonnerre d’applaudissement du public.
J’esquive rapidement quelques concurrents et très vite je trouve le rythme de 4’30 sur le premier kilomètre.
Celui-ci est en descente, cela nous facilite tous la tache…
J’ai de bonnes sensations aujourd’hui, alors, j’entame ma course en essayant de faire de mon mieux.
On sort de la ville, et sur une longue ligne droite, une énorme bosse se peaufine pour rejoindre le second kilomètre, argghhhh !
Je ne me démonte pas, mais je franchis le sommet du 2d kilo en 4’48, il faut gérer l’effort.
Là-haut, les conversations se sont atténuées, chacun accuse l’effort à sa manière.
 
Vers le 2d kilomètre 
 
J’enchaine les 4 kilomètres suivants en 4’32 de moyenne.
La course va être difficile car nous sommes sans arrêt confrontés à des montées/descentes.
Pourtant, le public nombreux sur les bas coté de la route nous acclame comme il peut.
Les autochtones ont sorti leur tuyau d’arrosage et nous aspergent avec une grande générosité.
Oui, cet après-midi, le soleil a enfin décidé de pointer son nez, et je n’ai pas mis de crème solaire !
Ce n’est pourtant pas comme sur les routes de l’enfer du nord, pas de pavé ici, mais b… dieu que les bosses nous font mal.
Ainsi, nous réalisons une premiére boucle de 8 km et revenons par le centre ville de Maroilles.
Les applaudissements de plus en plus présents à l’approche de ville vont bon train.
 
Euh ! Malin le gamin, juste légèrement à l’abri du vent…
 
Nous franchissons la ligne du départ en sens inverse, les Gilles de Binche nous proposent des quarts d’orange.
Nous croisons en sens inverse la tête de la course. Je vous rassure, les Kenyans sont déjà passés…
Alors je m’accroche au son des tambours et des décibels qui viennent un peu de partout.
On nous fait faire une boucle dans Maroilles, proche de l’arrivée d’ailleurs, puis nous dévalons à nouveau la ligne du départ. A ce moment, je croise Mylène… Elle est concentrée mais va bon train. Elle m’avouera qu’elle était en train de lire le parcours d’une course imprimée dans le dos du tee-shirt d’un concurrent, la bonne affaire !
Evidemment, à défaut de journal, on arrive toujours à trouver un peu d’occupation durant l’effort… (lol)
 
En attendant, mon allure n’a fait que décroitre depuis l’entrée sur Maroilles, et je sens bien que j’ai déjà usé mes cartouches.
J’ai réduit ma vitesse à 4’42 de moyenne, et franchit le 10e km en 47’10’’. J’suis au taquet…
La seconde partie risque d’être moins facile à gérer. Les bosses s’enchainent les unes aux autres, et j’appréhende d’autant plus la fameuse bosse du 15e, le clou du parcours, à défaut de spectacle !

Non résigné, je prends le temps d’avaler une bonne gorgée d’eau au ravitaillement et reprends la course tout en conservant ma petite bouteille d’eau. Elle me servira un peu plus loin pour bien m’arroser la nuque, les avants bras, etc…
Enchainement de toboggans sur toboggans, j’arrive sur la commune de Grand-Fayt vers le 14e.
Une personne arrose les coureurs, j’en profite pour me faire asperger !
Il va falloir maintenant songer à se taper cette fulgurante ascension d’un kilomètre. J’ai les guiboles en détresses, mais il me reste encore un peu de jus sous les baskets.
A la sortie du village, encore un joli moulin à eau, c’est toujours agréable pour les yeux.
J’arrive ainsi au pied de la côte, les spectateurs sont déjà là pour nous encourager.
-« Allez ! Courage les « chiotes biloutes », …
Là, dans une ascension pareille, il faut gérer le bon tempo. Alors, je mets la sur-démultipliée et avance lentement mais surement sans jamais m’arrêter.
Finalement, c’est sur une allure de 10 km/h (6’ au kilo) que j’accède au sommet du 16e.

16e kilomètre reconnaissable par ce joli petit moulin…
 
Le garçon accuse l’effort, et reprends tant bien que mal le tempo proche des plus de 5’ au kilo (12 km/h).
Pouah ! Pas facile, je ne peux vraiment pas faire mieux…
Et puis, je pensais avoir fait le plus dure, mais que nenni. Il reste encore quelques bosses à avaler…
Au 18e, j’ai 1h21 à ma montre. Je vais donc gérer pour franchir la ligne en moins de 1h40, ultime ambition.

C’est bientôt la fin. Je surveille constamment ma montre, et accélère progressivement la foulée jusqu’à la vitesse de 4’37 au kilo (13 km/h).
Voilà, j’aperçois enfin la ligne d’arrivée sur ma gauche.
Il faut suivre les barrières Nadar et courir sur l’herbe.
Il y a foule pour nous accueillir, c’est impressionnant, limite petite chair de poule.

L’organisation a tout prévu. Il y a de la paille répandu au sol pour éviter de glisser et patauger dans la boue.
Bien vu les aminches du Ch’Nord !

Je franchis ainsi la ligne d’arrivée avec quelques de secondes d’avance et réussis mon objectif pour ma plus grande satisfaction.
La bonne affaire du jour…
 

 

 Sabrina Roger en 2h25’11 / 2 730e & Pascal Sartelet en 2h27’49 / 2 749e …

 

Corinne Bernier en 2h13’46 et 2 531e        

 Mylène Michouland en 1h44’37 et 1 047e                                                               Wendy Dillon en 1h45’54 et 1 128e 

      

 Eric Adamczyk en 1h31’17 ou 368e Laurent Prin en 1h39’53’’, 789e / 2 829 arrivants

 La victoire sera remise à BEN LKHAINOUCH EL HASSANE bouclant les boucles en 59’05 !!!
Un coureur gagnera au tirage au sort l’équivalent de son poids (90 kg) en fromage de Maroilles ! Hum…
Vous conviendrez que nous avons tous passé un excellent moment.


Alors, avant de rejoindre nos pénates, nous irons festoyer autour d’une spécialité à base de Maroilles,
histoire de ne pas rester sur notre faim…
 

 

 

  

 

 

 

   

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

   

 

 

 

Que l’environnement est joli…, à plus de 4’42, on a le temps d’observer !