Une tchi course   Rédigé par JACOTTIN  RODOLPHE   le 28 Nov 2008

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Ce sera ma seule allusion phonétique au gens du nord tout d’abord je maitrise d’aucune façon ce langage puis les poncifs lourdingues du moment, non merci.

Alors alors comment vous décrire la joie ,le bonheur ,l’humilité d’une région et une course format XXL dans toute sa composition en quelques lignes je vais essayer de vous raconter cette si belle aventure des terrils  .Tout d’abord la genèse, cette course je l’ai toujours eu dans un petit coin de la tète mais comme de multiples autres l’aboutissement est un long murissement qui passe par un site comme KIkourou par des échanges et par un doux souhait de taire certains de mes démons .Début septembre je lance l’invitation aux ASBistes  un oui peut être puis un non  me décide à y aller quitte à camper .A trois jours du départ c’est en  famille que le déplacement se fera .

Samedi faisant, séance de marche nordique le matin puis début d’âpres midi direction Valenciennes on roule tranquille le temps s’annonce superbe .Arrivés en fin d’après midi, on récupère la chambre d’hôtel  puis direction départ .En effet j’ai décidé de participer aux deux courses, les allumés le samedi et la sauvage lelendemain matin.

Les allumés c’est une course de nuit de 9 kms avec l’ascension de deux terrils  .Je récupère mon dossard et un beau parapluie en guise de lot d’accueil .Ca fourmille dans tous les coins de coureurs qui sont déguisés pour au moins la moitié .Cette course est annoncée en 3 vagues de 800 coureurs (20h15/20h22/20h29) mon dossard me fera partir dans la seconde vague .La lampe est fixée, l’échauffement exécuté me voila sur la ligne de départ compressé à souhait.

Ce sera ma seule allusion phonétique au gens du nord tout d’abord je maitrise d’aucune façon ce langage puis les poncifs lourdingues du moment, non merci.

Alors alors comment vous décrire la joie ,le bonheur ,l’humilité d’une région et une course format XXL dans toute sa composition en quelques lignes je vais essayer de vous raconter cette si belle aventure des terrils  .Tout d’abord la genèse, cette course je l’ai toujours eu dans un petit coin de la tète mais comme de multiples autres l’aboutissement est un long murissement qui passe par un site comme KIkourou par des échanges et par un doux souhait de taire certains de mes démons .Début septembre je lance l’invitation aux ASBistes  un oui peut être puis un non  me décide à y aller quitte à camper .A trois jours du départ c’est en  famille que le déplacement se fera .

Samedi faisant, séance de marche nordique le matin puis début d’âpres midi direction Valenciennes on roule tranquille le temps s’annonce superbe .Arrivés en fin d’après midi, on récupère la chambre d’hôtel  puis direction départ .En effet j’ai décidé de participer aux deux courses, les allumés le samedi et la sauvage lelendemain matin.

Les allumés c’est une course de nuit de 9 kms avec l’ascension de deux terrils  .Je récupère mon dossard et un beau parapluie en guise de lot d’accueil .Ca fourmille dans tous les coins de coureurs qui sont déguisés pour au moins la moitié .Cette course est annoncée en 3 vagues de 800 coureurs (20h15/20h22/20h29) mon dossard me fera partir dans la seconde vague .La lampe est fixée, l’échauffement exécuté me voila sur la ligne de départ compressé à souhait.

Peu importe mais l’esprit de compétiteur prend un peu le dessus et j’imagine le bug avenir. Allez zou 1ere vague de lancée ,on remarque déjà une certaine anarchie dans les dossards .7’ plus tard frontales aux fusils nous partons ,mine de rien ca court à prés de 17km/h dans la nuit .1er kilo de passé mais déjà des coureurs de la 1ere vague donc 1 slalom puis 2 puis 3 et ainsi suite ,ca bouchonne et déjà je me dit que cette course est à prendre plutôt légèrement car le chrono final ne voudra rien dire du tout. Le 1er terril arrive et là c’est une pente indéfinissable ou à chaque pas d’effectués tu recules  de un ou  deux pas même courbé en deux tu as mal .Mais toutes ces lumières te font tout oublier c’est ému que j’arriverai en haut ou ca repart dans une descente à fond les gamelles qui nous mène ensuite au second terril ou là se sont des marches puis un raidillon ,le puits  est scenographié par des bruits de mines et de mineurs ,le puits est éclairé tout en bleu c’est de la magie pure ce truc .Bon il me faut arriver à présent ,le blocage s’est estompé je repars pour 5 bornes de chemins ou la chasse au temps perdu me fera aller un peu loin je pense en prévision de demain mais peu importe le plaisir est là .Cette ligne d’arrivée est franchie ,un feu d’artifice clôturera « la course des allumés »

Direction repas du soir, que nous partagerons en famille aux « 3 brasseurs »un menu dietetico givré au menu dégustation de 4 bières, flamenckuche, brioche façon « pain perdu et final sur un demi ambrée. Arrive le dodo de rigueur dans un « baladin ».

Le réveil est souple des 9h00 petit déjeuner Macdo 1 heure avant le départ, je remets mon dossard et direction la course dite « la sauvage » ou se profile 4 terrils et 23 bornes (les 2 d’hier plus deux nouveaux) .Tiens moins de jambes ce matin, enfin peu importe le départ est lancé et là ca fuse mais fuse très vite .Je me contente de suivre dans le paquet (autour des20 1ers) .Arrive le 1er terril.

De jour, je comprends mieux pourquoi je glissais hier !!!!!

 

 

Le même terril mais 4’ après  qui fourmille .

Bon je passe très durement cette bosse et dois me contenter de suivre comme je peux ,nous rencontrons vite le second terril qui passe encore moins bien mais cette fois ci rien ne me ferra arrêter cette course alors ,je vidange la pompe et me relance .Les chemins qui nous mènent aux terrils sont de petits singles ,des laies forestières ou des pistes faisant ressember  le tout à un beau trail .Le 3em terril c’est une pente encore plus pentu !!! oui oui c’est possible alors là ce sera à 4 pattes.

Heureusement quelques descentes agrémentent le truc ,nous cheminerons ensuite sur la lune durant prés de 3 kms un paysage anthracite pas de végétations des appuis meubles en fait nous courons sur 30m de déchets houilliers  et là on commence à se rendre compte du monde minier qui a fleurit ici  tout comme hier soir quelquefois ca prend aux tripes  et on se met à remercier la famille qui accepte de se sacrifier un peu à ta passion car les émotions ICI sont vives .

 


Bon bon arrêtons la larme à l’œil pour une autre vidange ,il me fallait être à la hauteur de ma réputation ,j’ évacue précipitamment mon petit dej « mac do » et des effluves de flamenckuche pour repartir ,le yoyo humain est en route .Je passe de 30em à 40ém tout au long des 16 1ers kilo .Stabilisé ensuite la course reprend ses droits et je me livre à une chasse aux coureurs devant ,les jambes reviennent et je grignote tout doucement quelques places ,le denier terril se monte à la corde (oui oui) sur 50 mètres ensuite descente et 3 kilomètres de lignes droites pour enfin couper la ligne d’arrivée pour la seconde fois en 2 jours .J’entends un aller Rodolphe puis un aller Papa et je me dit que ces moments là sont uniques et que ces 4 mots valent TOUT.

 

Je retiendrai de ces deux jours 2 phrases

Une région dur mais belle au cœur

Une course unique et fabuleuse